Critique : IP Man : Le combat final de Herman Yau

Note des lecteurs16 Notes
3.5

Popularisé au cinéma par Donnie Yen, IP Man a beaucoup été vendu comme « le maître de Bruce Lee », si The Grandmaster de Wong Kar Wai est hors du temps par rapport à la chronologie des films avec Donnie Yen on est ici avec IP Man : The final Fight ou IP Man : Le combat final en VF, beaucoup plus dans la continuité des deux films de Donnie Yen, dont on attends toujours le 3ème opus pour 2015 (voir ici)

Herman Yau, le réalisateur de ce combat final prend soin de ne pas marcher sur les plates-bandes de Wilson Yip et si celui-ci commence bien en 1949 (comme IP Man 2) avec l’arrivé de IP Man à Hong-Kong à 57 ans, le film déroule le temps bien plus rapidement et se concentre sur les dernières années du grand maître.

Le choix d’Anthony Wong se prête parfaitement au rôle. Bien qu’ayant seulement deux ans de plus que Donnie Yen, celui-ci ne semble pas aussi affûté que la nouvelle coqueluche d’Hollywood (voir ici). Loin d’être atteints du syndrome Steven Seagal (qui fait encore des films…), les combats sont nombreux dans le film et si Anthony Wong n’a pas toujours le rôle principale dans ceux-ci, l’acteur est brillant à chaque fois qu’il faut donner le moindre coup. Son flegme collant très bien avec la philosophie du Wing Chun que veut diffuser l’équipe du film.

Car ici, on est là pour du IP Man et si les combats ne sont pas oubliés, ce n’est pas la seule attractions du film où on voit 20 ans de la vie de Hong-Kong défilé, aussi bien les grèves que la migrations importantes sur Hong-Kong a partir de 1961 et les très dur conditions de vie des habitants à l’époque.

Du côté des guest, on voit tout de même quelques minutes avec un acteurs jouant Bruce Lee, venu salué son maître.

Du côté des regrets, la scène d’introduction fait craindre le pire pour le film…on y voit la ville de Hong-Kong fait à l’ordinateur sous Windows 95 et des décors qui font parfois carton-pâte….si on ajoute à ceci un acteur anglais comme souvent dans les films en Asie…qui joue aussi bien qu’un mec recruté à un arrêt de bus juste avant le tournage…et on rate la perfection.

Tout au long du film on voit IP Man vieillir et évoluer avec Hong-Kong. Bravo donc  a  Herman Yau qui, si il n’atteint pas la perfection de l’image d’un Wong-Kar Wai, réalise un biopic réussi et est parfait pour clore la saga.

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