Critique : Bastard Swordsman

L’histoire : Le chef de l’Invincible Clan se plaît, décennie après décennie, à humilier le groupe rival, le Wu-Tang Clan. La prochaine fois, le clan perdant sera obligé de plier l’échine pour de bon et de se dissoudre. Les membres du Wu-Tang sont désespérés, leur dernier espoir reste la légendaire technique du ver à soie que seuls les héritiers des maîtres fondateurs peuvent maîtriser. En secret, leur serviteur bâtard, dont ils se moquent allègrement, suit un entraînement secret depuis des années avec un guide mystérieux.

Spectrum films a décidé de gâter les fans de la Shaw Brothers en sortant il y a quelques mois 2 coffrets en Blu ray, le premier réunissant Bastard Swordsman & Return of the bastard Swordsman. Le second coffret contient lui Holy Flame of the martial world & Demon of the Lute. Nous commencerons par parler de Bastard Swordsman dans un 1er temps.

 

Adapté d’un récit chinois Wu xian pan de Huang Hing, l’histoire de Bastard Swordsman a déjà été retranscrit à l’écran pour la série Reincarneted dans les années 70 à la télévision.

Quelques années plus tard, en 1983, Tony Liu donne sa propre version de l’histoire au cinéma. En résulte un film de 1h30 à couper le souffle par son action sans temps mort. Un festival de combats plus originaux les uns que les autres, le but à l’époque étant de concurrencer la télévision et de reprendre des parts de marché, les chorégraphes et metteur en scène ont impulsé des films beaucoup plus spectaculaires.

Ici, c’est clairement le cas, l’inventivité est quasi sans limites alors que les effets de l’époque eux ne l’étaient pas.

De scènes en scènes, on passe de combats aux sabres, aux voltiges, aux corps à corps, aux pouvoirs magiques, on ne se lasse pas une seconde, et la surprise est continuellement renouvelée : combattant qui bloque un sabre avec les dents, ou découpe chaque page d’un livre pour les envoyer comme projectiles à son adversaire, ou encore casse une lame à mains nues, tout y passe.

Dans la scène de l’auberge, on assiste à un 5 contre 1 des plus épiques et le climax à la fin du film, nous plonge dans un déferlement d’effets, certes vieillots aujourd’hui, mais qui fonctionnent dans l’univers dépeint.

 

Quant à l’histoire, elle est classique et possède tous les ingrédients à la fois clichés, mais qui font le sel de ce type de production à savoir (attention spoiler) l’anti-héros qui se révèle être « l’élu », combats entre écoles d’arts martiaux, secrets, magie, etc.

Le casting est impeccable Norman Chui interprète Yiu Fei Yang, Tony Liu joue le rival Fu Yu Xue et le maître Quing Song est lui incarné par Wong Yung.

 

 

La copie Blu ray est vraiment belle, c’est un festival de décors colorés, car le tout est fait en studio bien entendu. Spectrum films a fait les choses bien en mettant les jaquettes d’origines et réversibles pour ravir les fans de la première heure. En bonus, le fameux Arnaud Lanuque présente le film et explique le déclin de la Shaw Brothers dans ces années-là.

 

Conclusion : On va citer le fameux « Spinal Tap », avec Bastard Swordsman, Tony Liu et la Shaw Brothers ont décidé de pousser les potards à 11… Tout est over the top dans ce film, surtout le rythme, les scènes de combats ne cessent de s’enchaîner et montent crescendo jusqu’au climax du ver à soie, on en a réellement pour son argent comme on disait à l’époque. Si vous aimez les films d’action, d’arts martiaux, vous ne serez pas déçu !  Il n’y en aura pas pour tout le monde, les éditions Spectrum sont limitées, à bon entendeur et n’oubliez pas, le coffret contient également sa suite Return of the Bastard Swordsman !