Critique : Noma au Japon de Maurice Dekkers

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Synopsis : Janvier 2015. Le NOMA vient de recevoir pour la 4ème fois le titre de meilleur restaurant du monde. Le chef, René Redzepi, décide de fermer son restaurant de Copenhague pour ouvrir une résidence de deux mois à Tokyo, au Japon. Le but : proposer un menu exceptionnel de quatorze plats spécialement conçus pour l’occasion. René Redzepi et sa brigade ont six semaines pour créer de toutes pièces un menu unique et novateur en harmonie avec la culture japonaise, avec des produits et des saveurs qu’ils ne connaissent pas. Une course contre la montre s’engage.

Si vous n’êtes pas un fan de cuisine vous ne connaissez sans doute pas le restaurant NOMA, meilleur restaurant du monde 4 fois de suite entre 2010 et 2014 par la revue britannique Restaurant et au passage 2 étoiles au guide Michelin, mais le plus important n’est pas là. En effet, il n’est pas question de présenter le restaurant mais bien le défis complètement fou qu’ils se sont lancés : Ouvrir une résidence de deux mois à Tokyo, au Japon. Le but : proposer un menu exceptionnel de quatorze plats spécialement conçus pour l’occasion…en harmonie avec la culture japonaise et c’est là qu’est tout le piment d’un film.

Direction le Mandarin oriental de Tokyo pour le chef et son équipe…pour découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, une nouvelle gastronomie…pour « sortir de la routine ».

On est donc plongée dans l’aventure culinaire dès le début du film. Sans comparaison avec ce qu’on peut voir tous les jours, sans faire offense à Top chef et autre programme du genre qu’on a l’habitude de voir en France.

On commence avec l’équipe de recherche du NOMA qui débarque au pays du soleil levant un mois avant tout le monde et dès le début on comprends que cela sera très compliqué pour eux. Forcement, sans parler la langue et sans connaitre les ingrédients…ils ont dû tout découvrir jusqu’au gout des légumes, moins forts qu’en occident.

Il est assez compliquer de retranscrire ici le film, tellement ce dernier retranscrit avec justesse le processus créatif des équipes du NOMA. Son chef, René Redzepi a devant lui un défis incommensurable…et on se rend compte qu’il n’est vraiment pas si facile, même pour une équipe comme NOMA de faire des plats d’exceptions dans cet environnement, un peu comme ci une équipe de foot championne du monde se retrouvait à faire du beach soccer, même jeu, même but (sans jeu de mot) et surtout terrain totalement différent.

En plus de ce défi on découvre l’équipe de René Redzepi qui viennent tous d’horizons différents, du monde entier avec des recettes et techniques différentes. Le plus surprenant est peut-être la cohésion que René Redzepi réussi à mettre dans son équipe.

On voyage en même temps que l’équipe à travers le japon à la découverte de différents ingrédients. Le but n’étant bien sur pas de faire de NOMA un restaurant japonais mais d’intégrer toute cette culture dans NOMA. Evidemment tout n’est pas une réussite et ils ont du vraiment travailler pour arriver à ce qu’ils voulaient.

Clairement un film à voir pour tous les fans de la cuisine japonaise, on se rend compte (à notre échelle) qu’on peut très bien intégrer des recettes ou ingrédients japonais dans notre cuisine occidentale. On découvre des plats, des ingrédients et si le film donne envie de tout goutter on a surtout envie de cuisiner même si on ne sait pas cuisiner. On se rend compte de l’obsession des détails, jusqu’à utiliser un couteau bien aiguisé pour découper des agrumes pour ne pas perdre le jus. Du génie à l’état pur. Bon appétit !

Noma au Japon : (Ré)inventer le meilleur restaurant du monde
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