Critique : The Villainess de Byeong-gil Jeong

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Sook-hee est une véritable arme humaine. Sur-entrainée depuis l’enfance, elle cherche en vain celui qui a tué son père devant ses yeux de petite fille. Interceptée par une agence de renseignement secrète, elle devient agent dormant et doit désormais tuer pour sa liberté. Un film servi par Byeong-gil Jeong, bien connu pour le succès de son précédent thriller, Confession of Murder (2012).

Avec un opening digne d’un jeu vidéo d’action en FPS (vue à la première personne), impossible de rester insensible face aux techniques prodigieuses qui rythment la mise en scène de The Villainess. Accrocheuse et intrigante, la scène d’ouverture introduit Sook-hee abattant d’un claquement de doigts une ribambelle d’hommes de main qui font pourtant deux fois sa taille. Mais l’enjeu reste d’abord inconnu.
Sook-hee sera finalement recueillie par une agence de renseignement, faisant d’elle leur meilleure tueuse. Téméraire, insensible, elle ôte la vie pour préserver celle de sa fille et gagner sa liberté, mais n’oublie pas son désir de vengeance contre l’inconnu qui a, il y a longtemps, tué son père.

Au casting, une Kim Ok-bin froide et fabuleuse, et un Shin Ha-Kyun charismatique, tous deux déjà vus dans le thriller vampirique Thirst, ceci est mon sang (2009). La surprise, dans un rôle secondaire, c’est Sung Joon, bien plus connu pour le genre romantique (Madame Antoine, High Society), mais bien plus intéressant dans ce genre ci.

Flashbacks, scènes entrecoupées, la vie et le destin tragique de la tueuse au sang froid se dévoilent au fil des cadavres qui tombent par vingtaines. Ultra-sanglantes, les scènes de combats sont des chorégraphies efficaces et puissantes qui captivent sans fatiguer. La plus magistrale, c’est quand Sook-hee, agenouillée sur le capot d’une voiture roulant seule à grande vitesse, parvient à s’agripper à l’arrière d’un bus fourmillant d’ennemis à éliminer, armée d’une hache.

Les intrigues se succèdent puis s’entremêlent, quand les fantômes du passé viennent déranger le présent. Rien d’atypique au scénario, et rien de nouveau non plus, mais la recette fonctionne. Une Nikita coréenne infatigable et terriblement séduisante, une vengeance, de l’amour et de la trahison, voilà les ingrédients phares d’un thriller efficace, sans surprises mais avec son lot d’images et de figures magistrales.

The Villainess, c’est un concentré de bagarres rocambolesques sur fond de thriller sombre et larmoyant à l’efficacité sans relâche.

The Villainess est disponible en DVD et VOD le 28 mars.

The Villainess de Byeong-gil Jeong
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