Critique : Last man de Jeremie Perin

Note des lecteurs6 Notes
4

L’histoire :

Paxtown, capitale corrompue, ivre de drogues et de médias, déchirée par les inégalités et rongée par la mafia. Ici les emmerdes sont aussi inévitables qu’une loi de la nature. Cette mégapole pourrie, elle a vu grandir Richard Aldana, démerdard, sans attache ni ambition, boxeur à ses heures. La boxe pour le jeune Richard, c’est ni un sport, ni une passion ; c’est juste un « répulsif à relous ». Et bien qu’il soit salement doué, plutôt crever pour Richard que de porter un short en satin et de participer à leur foutu championnat d’arts martiaux ultra violent, la Fist Fight Funeral Cup, pour lequel tout Paxtown s’arrête de respirer chaque année. Mais tout ça c’était avant que tout ne bascule. Avant que son ami Dave, le patron du club de boxe, ne soit assassiné. Du jour au lendemain, Aldana se retrouve avec la charge de son orpheline. Cette gamine, Siri, est maintenant prise pour cible par ceux qui ont déjà tué son père. Ils se font appeler « L’Ordre du Lion ». Ils forment une secte religieuse autrement plus dangereuse que les flics ou les gangsters qui pourrissent d’ordinaire Paxtown. Ces cinglés pensent que Siri est la clef vers leur « autre monde ». En cherchant dans le passé de Dave ce qui a pu déclencher une pareille tornade d’emmerdes, Richard et Siri sont aspirés dans une quête qui les dépasse, où revient le nom de « Vallée des Roi », lieu mythologique de magie et de démons.

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Ca y est, Last man est diffusé actuellement sur France 4 chaque mardi soir. Uppercut de l’animation française pour adulte, Last man a connu quelques déboires pour arriver jusqu’au petit écran, il reste en effet compliqué en France de créer de l’animation qui ne vise pas les enfants. En ne rentrera pas dans les détails (problème pour achever la post prod, Kickstater, etc.), ce qui est important c’est que la série soit enfin diffusée et puisse rencontrer son public.

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A la base, Last man est une BD au croisement du manga shonen, du trio Bastien Vives, Balak, et Michael Sanlaville. Déjà 9 tomes pour cette série qui rencontre un beau succès permettant de lancer un projet de série d’animation. La série d’animation est une préquelle à la BD se déroulant 10 ans auparavant.

Alors qu’est ce que ça donne ? Et bien sur les 6 premiers épisodes, on est agréablement surpris par la qualité du projet, tant au niveau scénaristique que sur la réalisation, le point fort étant la violence décomplexée et les punchlines sortant des héros nourris aux stéroïdes des années 80s (ah Kurt et Sylvester…). Les épisodes durent 13 min, donc pas le temps de s’attarder ou de s’attacher trop aux personnages et à leur relation, ca va vite, très vite même. Richard Aldana a tout de même une prestance qui accroche tout de suite, au passage beau travail des comédiens français qui prêtent leur voix aux personnages.

Dans les deux derniers épisodes, l’univers mystico étrange commence à bien s’installer et dévoile un peu plus l’intrigue, donnant envie d’en savoir plus. Les scènes d’action comme les combats de boxe sont très bien mises en scène et très dynamiques, on s’en prend plein les yeux. La violence se veut crue, on verra des corps découpés, et autres joyeusetés, démontrant bien qu’on ne se trouve devant une série pour enfant le dimanche matin. Un peu à l’instar de l’anim japonaise contemporaine, Last man propose des personnages en 2d avec parfois évoluant dans un environnement en 3d comme les voitures, le tout bien intégré techniquement. La direction artistique est ambitieuse et donne un coup de jeune à ce qu’on a l’habitude de voir ici.

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En bref, Last man est série d’animation française très prometteuse, qui malgré un budget limité, arrive à présenter une belle qualité d’animation grâce à l’inventivité de sa réalisation. Ça flingue, y a des monstres, des pouvoirs, de l’humour, et c’est made in France, on en redemande !

A voir tout les mardis sur France 4 et en replay.

 

Last man de Jeremie Perin
Paxtown, capitale corrompue, ivre de drogues et de médias, déchirée par les inégalités et rongée par la mafia. Ici les emmerdes sont aussi inévitables qu'une loi de la nature. Cette mégapole pourrie, elle a vu grandir Richard Aldana, démerdard, sans attache ni ambition, boxeur à ses heures. La boxe pour le jeune Richard, c'est ni un sport, ni une passion ; c'est juste un « répulsif à relous ». Et bien qu'il soit salement doué, plutôt crever pour Richard que de porter un short en satin et de participer à leur foutu championnat d'arts martiaux ultra violent, la Fist Fight Funeral Cup, pour lequel tout Paxtown s'arrête de respirer chaque année. Mais tout ça c'était avant que tout ne bascule. Avant que son ami Dave, le patron du club de boxe, ne soit assassiné. Du jour au lendemain, Aldana se retrouve avec la charge de son orpheline. Cette gamine, Siri, est maintenant prise pour cible par ceux qui ont déjà tué son père. Ils se font appeler « L'Ordre du Lion ». Ils forment une secte religieuse autrement plus dangereuse que les flics ou les gangsters qui pourrissent d'ordinaire Paxtown. Ces cinglés pensent que Siri est la clef vers leur « autre monde ». En cherchant dans le passé de Dave ce qui a pu déclencher une pareille tornade d'emmerdes, Richard et Siri sont aspirés dans une quête qui les dépasse, où revient le nom de « Vallée des Roi », lieu mythologique de magie et de démons.
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