Critique : Firestorm d’Alan Yuen

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L’histoire : Alors qu’une tempête s’approche dangereusement du centre-ville, les forces de l’ordre sont confrontées à la plus grande vague de hold-up de leur histoire. Equipés d’armes lourdes, une bande de criminels enchaîne les braquages violents, terrorisant la population et provoquant de sérieux dérapages au sein de la police prête à tout pour les neutraliser. Bientôt, l’affrontement entre les équipes d’intervention et les gangsters tourne à la guerre urbaine semant partout chaos et destruction…

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Firestorm d’Alan Yuen avec Andy Lau sort en Bluray et Dvd chez Metropolitain.

Alan Yuen, le scénariste de New police story signe avec Firestorm un film d’action d’envergure qui démontre que le cinéma Hong kongais a encore des productions capables de rivaliser avec les cinémas voisins (Corée du sud en tête) mais aussi avec le cinéma américain.

Firestorm mise tout sur l’action, faisant la part belle aux cascades, poursuites, explosions, gunfight, etc. En introduction, une attaque de convoi dans laquelle la tension monte crescendo, parfaitement dosée, qui permet de démarrer le film sous les meilleurs auspices.

Les gangsters abattent de sang froid une otage, montrant ainsi leur détermination implacable, et surtout leur dangerosité totale. Face aux criminels, Andy Lau, interprète un flic austère, qui tutoiera la morale pour tenter de coincer cette bande organisée. En effet, ce n’est pas un flic cliché qui défend la loi corps et âme, mais bien un être complexe qui sera en proie aux doutes, à l’envie de vengeance, et à franchir les barrières morales…

Le charisme de l’acteur hong kongais n’est plus à démontrer mais aussi il possède toujours une belle forme physique dans des scènes d’actions impressionnantes et percutantes comme l’assaut d’un bloc ainsi que le combat dans le vide, suspendu à grille.

L’action sera donc le point fort de Firestorm laissant de côté un scénario confu, desservant des scènes de plus en plus hyperboliques, la scène finale étant complètement dantesque mais tant improbable que la tension y sera diluée.

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Le scénario mêle donc différentes intrigues avec des personnages secondaires qui se perdent au milieu du chaos de violence (les scènes du gangster avec sa petite amie, le jeune maitre chanteur), mais aussi certaines ficelles apparaîtront trop simples (le gentil copain d’Andy Lau, infiltré dans la bande).

En conclusion, Firestorm ravira avant tout les fans d’action, car Alan Yuen a un vrai savoir faire dans ce domaine (mise en scène pleine de nervosité, montage dynamique, caméra virevoltante, image percutante), avec un Andy Lau en pleine forme dans un rôle pas dénué d’intérêt. Seul un rythme en dents de scie et un scénario un peu faible font de firestorm un polar d’action sympa mais un cran en dessous d’un bon Johnnie To.