En ce moment à la maison de la culture du Japon à Paris et cela jusqu’au 31 mars, le studio japonais Tôhô est à l’honneur.
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles cette exposition retrace l’histoire de ce studio légendaire.
De nombreuses projections sont organisées et c’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir des petits bijoux du cinéma japonais pour un studio à qui l’on doit les plus grand film du cinéma japonais.
Plus de détails sont disponibles sur le site de la maison de la culture du Japon à Paris.
Le programme
Samedi 12 février
15h Quand nous nous reverrons…
また逢う日まで
de Tadashi Imai / 1950 / 111’ / vosta
17h30 Le repas
めし
de Mikio Naruse / 1951 / 97’ / vostf
19h30 Cadre de troisième classe
三等重役
de Masahisa Sunohara / 1952 / 96’ / vosta
Mardi 15 février
15h Cadre de troisième classe 2
続・三等重役
de Hideo Suzuki / 1952 / 100’ / vosta
17h30 L’auberge de la gare
駅前旅館
de Shirô Toyoda / 1957 / 104’ / vostf
20h Pays de neige
雪国
de Shirô Toyoda / 1957 / 134’ / vostf
Mercredi 16 février
15h Chambre à louer
貸間あり
de Yûzô Kawashima / 1959 / 113’ / vostf
17h30 Nuages flottants
浮雲
de Mikio Naruse / 1958 / 124’ / vostf
20h Histoire singulière à l’est du fleuve
墨東綺譚
de Shirô Toyoda / 1960 / 120’ / vostf
Jeudi 17 février
15h À l’approche de l’automne
秋立ちぬ
de Mikio Naruse / 1960 / 92’ / vostf
17h30 La nuit des femmes
女ばかりの夜
Kinuyo Tanaka / 1961 / 93’ / vosta
19h30 Filles / Épouses / Mères
娘・妻・母
de Mikio Naruse / 1960 / 122’ / vosta
Vendredi 18 février
15h Kwaïdan
怪談
de Masaki Kobayashi / 1964 / 163’ / vostf
Film présenté par Véronique Brindeau, chargée de cours en musique japonaise à l’Inalco
19h30 Dernier caprice
小早川家の秋
de Yasujirô Ozu / 1961 / 103’ / vostf
Samedi 19 février
14h Barberousse
赤ひげ
de Akira Kurosawa / 1965 / 184’ / vostf
18h Jour de pluie
あこがれ
de Hideo Onchi / 1966 / 85’ / vosta
20h Sang et sable
血と砂
de Kihachi Okamoto / 1965 / 132’ / vosta
Mardi 22 février
14h30 Pavane pour un homme épuisé
日本の青春
de Masaki Kobayashi / 1968 / 130’ / vosta
17h30 Rébellion
上意討ち・拝領妻始末
de Masaki Kobayashi / 1967 / 128’ / vostf
20h Le jour le plus long du Japon
日本のいちばん長い日
de Kihachi Okamoto / 1967 / 157’ / vostf
Jeudi 24 février
14h30 Phénix, l’oiseau de feu
火の鳥
de Kon Ichikawa / 1978 / 137’ / vosta
17h30 Koheiji est vivant
怪異談 生きてゐる小平次
de Nobuo Nakagawa / 1982 / 78’ / vosta
19h30 Jeu de famille
家族ゲーム
de Yoshimitsu Morita / 1983 / 106’ / vostf
Vendredi 25 février
15h Les sentinelles de l’enfer
独立愚連隊
de Kihachi Okamoto / 1959 / 108’ / vosta
17h30 Au-delà du col enneigé
19h30 Le démon
夜叉
de Yasuo Furuhata / 1985 / 127’ / vostf
Samedi 26 février
17h EKI / LA GARE
駅 STATION
de Yasuo Furuhata / 1981 / 132’ / vostf
20h Godzilla Final Wars
ゴジラ FINAL WARS
de Ryûhei Kitamura / 2004 / 125’ / vostf
Mardi 1er mars
15h Les sœurs Munekata
17h30 Crazy Family
逆噴射家族
de Sôgo Ishii / 1984 / 106’ / vosta
20h Ma femme, sois comme une rose !
Mercredi 2 mars
15h L’ange ivre
17h30 Une jeune fille
19h30 Un couple parfait
Jeudi 3 mars
15h Le repas
17h30 Le printemps des petites îles
19h30 Cadre de troisième classe
Vendredi 4 mars
15h Le plus beau / Le plus dignement
17h30 Acteurs ambulants
19h30 Un merveilleux dimanche
Samedi 5 mars
14h Ino et Mon
15h30 Toute la famille travaille
17h30 Pauvres humains et ballons de papier
19h30 La ballade de Tsugaru
津軽じょんがら節
un film de Kôichi Saitô / 1973 / 103’ / vostf
Mardi 8 mars
15h L’auberge de la gare
17h30 Cadre de troisième classe 2
19h30 Quand nous nous reverrons…
Mercredi 9 mars
15h00 La montagne bleue
青い山脈
de Tadashi Imai / 1949 / 87’ / vostf
17h30 La montagne bleue (2e partie)
続・青い山脈
de Tadashi Imai / 1949 / 91’ / vostf
19h30 Nuages flottants
Jeudi 10 mars
15h L’ombre d’une fleur
花影
de Yûzô Kawashima / 1961 / 108’ / vostf
17h30 Chambre à louer
19h30 ALWAYS : Crépuscule sur la troisième rue
ALWAYS 三丁目の夕日
de Takashi Yamazaki / 2005 / 133’ / vostf
Vendredi 11 mars
15h La nuit des femmes
17h30 Le démon
19h30 À l’approche de l’automne
Samedi 12 mars
14h La submersion du Japon
日本沈没
de Shirô Moritani / 1973 / 148’ / vostf
17h30 Pays de neige
20h Histoire singulière à l’est du fleuve
Mardi 15 mars
15h Les sentinelles de l’enfer
17h30 Pavane pour un homme fatigué
20h Le cheval
馬
de Kajirô Yamamoto / 1941 / 128’ / vostf (sous réserve)
Mercredi 16 mars
15h Koheiji est vivant
17h30 L’ombre d’une fleur
20h Rébellion
Jeudi 17 mars
15h Dernier caprice
17h30 La nuit des femmes
19h30 Crazy Family
Vendredi 18 mars
15h Jour de pluie
17h30 Le cheval (sous réserve)
20h Filles / Épouses / Mères
Samedi 19 mars
17h L’archipel de la peur
地震列島
de Kenjirô Ômori / 1980 / 126’ / vostf (sous réserve)
20h Les temps irresponsables du Japon
ニッポン無責任時代
de Kengo Furusawa / 1962 / 86’ / vostf (sous réserve)
Mardi 22 mars
15h EKI / LA GARE
18h Kwaïdan
Film présenté par Véronique Brindeau, chargée de cours en musique japonaise à l’Inalco
Mercredi 23 mars
15h La ballade de Tsugaru
17h30 La montagne bleue
19h30 Les temps irresponsables du Japon (sous réserve)
Jeudi 24 mars
15h Godzilla Final Wars
18h Le jour le plus long du Japon
Vendredi 25 mars
15h Dodes’kaden
17h30 La montagne bleue (seconde partie)
19h30 ALWAYS 2
ALWAYS 続・三丁目の夕日
de Takashi Yamazaki / 2007 / 146’ / vostf
Samedi 26 mars
14h Sang et sable
17h L’archipel de la peur
19h30 La submersion du Japon
Mardi 29 mars
15h Au-delà du col enneigé
17h Un couple parfait
19h30 Jeu de famille
Jeudi 31 mars
15h ALWAYS : Crépuscule sur la troisième rue
17h30 ALWAYS 2
Produit de la fusion en 1937 d’une société aux idées progressistes (la P.C.L. qui réalisa des chefs-d’œuvre comme Pauvres humains et ballons de papier), d’un petit studio de Kyôto (J.O. Studio) et d’une structure de distribution financée par un grand trust d’Ôsaka (Hankyû), la Tôhô affiche dès sa création des ambitions novatrices sur le modèle hollywoodien : en transférant ses structures dans la moderne Tôkyô, elle revendique en effet sa différence avec les studios de cinéma de Kyôto pétris de traditions et de conventions héritées du kabuki. Mais la guerre, suivie d’une scission fratricide (la Tôhô perd une partie de son personnel parti fonder la Shin-Tôhô) à la fin des années 1940, retarderont de 15 ans l’avènement du quatrième empire du cinéma japonais. Celui-ci verra enfin le jour grâce au succès universel des Sept samouraïs et de Godzilla sortis la même année, en 1954.
Ces deux films sauvent non seulement la Tôhô d’une faillite précoce en plein âge d’or mais inaugurent aussi une stratégie de superproduction qui deviendra la marque de fabrique du studio pour les trois décennies suivantes. Car jusque dans les années 1980, époque marquée par la mort du studio system, la Tôhô maintint brillamment le cap en faisant le choix de films à gros budget destinés au grand public : des films de guerre humanistes et westerniens de Kihachi Okamoto (Les sentinelles de l’enfer) aux drames intimistes de Naruse (Filles/Épouses/Mères), en passant par les films catastrophe (La submersion du Japon) et les adaptations grandioses de la littérature (Pays de neige).
Cette politique qui prenait le contre-pied de la concurrence embourbée dans des séries de niche produites en masse s’avéra payante. La Tôhô, encore aujourd’hui très active grâce à un réseau de salles développé, continue d’apporter son savoir-faire en matière d’effets spéciaux dans les succès populaires récents comme Always, diptyque nostalgique sur la vie des Japonais à l’époque de la haute croissance.
Source: MCJA