The Chosen : Forbidden Cave du réalisateur coréen Kim Hwi, tiré du livre du même nom, nous plonge dans l’univers de l’exorcisme ou plus exactement du chamanisme, pratique plus rattachée à un folklore culturel et de croyances traditionnelles à de réelles séances d’exorcisme au pays du matin calme. Ce film projeté dans les salles obscures de la péninsule durant l’été 2015 , explore et développe cette thématique mainte et mainte fois mise en lumière au cinéma et notamment plus récemment avec l’excellent film coréen The Wailing ou The Strangers en France. Rien de neuf sous le soleil dira-t-on mais The Chosen : Forbidden Cave a pris le parti de mettre en avant les rôles féminins plutôt que celui de son alter-ego souvent cantonné aux clichés du personnage pris dans une crise de la quarantaine ou familiale où l’arrivée d’un étrange phénomène va de nouveau faire jaillir la flamme dans sa vie et brisé sa monotonie signe d’une fêlure existentielle. En effet, la présence féminine est la pièce maîtresse du film puisque le titre originel devrait se traduire par « la caverne de la femme anonyme » ou « la caverne de la femme du chaman » et non « la caverne interdite ».
Malheureusement, l’intrigue a été bâclée pour laisser la place à un film d’une facture modeste ou le goût de l’inachevée est omniprésent. On peut comprendre que la production avait assez peu d’argent pour concurrencer des productions américaines sorties au même moment telles que The Vatican Tapes mais il est tout de même dommage de voir que The Chosen: Forbidden Cave n’a pas réussi à imposer sa griffe artistique. Outre le jeu des acteurs soporifiques le moment le plus frustrant du film reste la deuxième moitié de l’histoire tant le scénario semble simple et peu travaillé où le déséquilibre entre le début lent et cette partie plus rythmée montre les limites d’un film moyen sans réelle direction pour sauver ce qu’il en reste. Toute la partie sur l’ile de Jeju, l’insurrection de sa population, l’esprit du serpent ou bien la caverne interdite devaient être les raisons qui auraient du donner du poids à cette production. Il n’en fut rien et c’est bien