Critique : The gangster, the cop, the devil

Date de sortie
14/08/2019
Réalisateur
Lee Won-tae
Pays
Corée du sud
Notre score
3.5

Il y a 3 mois, les festivaliers de Cannes avaient eu la chance de découvrir le dernier thriller sud coréen en vogue : The Gangster, The Cop, The Devil, ou Le gangster, le flic et l’assassin en français. Plutôt bien reçu par ses spectateurs, le voilà qui débarque dans vos cinémas le 14 août pour notre plus grand plaisir, et le votre !

En effet, Lee Won-tae reprend ici tous les codes qui caractérisent les thrillers coréens et expliquent leur popularité, à commencer par ses personnages : un gangster avec une résistance presque surnaturelle qui règle ses affaires par la violence (interprété par Ma Dong-seok), un détective qui se détache de l’incompétence de la police pour rendre justice par tous les moyens (Kim Mu-yeol) et un assassin sans limites qui fait office de figure diabolique (Kim Sung-kyu). 

L’histoire démarre donc avec Dong-soo, le boss mafieux redouté de la ville, qui se fait poignarder par « K », le serial killer. Il survit néanmoins et se jure de retrouver la personne ayant osé s’attaquer à lui. Par la même occasion, il devient le seul témoin à pouvoir identifier K. Tae-suk, le policier, avait réussi à établir le lien entre les précédents meurtres mais subit la pression de sa hiérarchie qui lui demande d’abandonner l’enquête devant le manque de preuves. Il va donc convaincre Dong-soo de s’associer à lui afin de mener à terme la traque de K, et celui-ci accepte à la condition que le premier qui attrape l’assassin ait le droit de faire de lui ce qu’il veut. 

Le scénario est plutôt accrocheur donc : une enquête, un redoutable tueur, de la vengeance… Tous les ingrédients ayant pu faire le succès de films comme The Chaser ou encore J’ai rencontré le diable sont là, et malgré une écriture un peu clichée des personnages, qui manquent parfois de nuances et de profondeur, la recette fonctionne une nouvelle fois et on prend un malin plaisir à les voir évoluer dans cette course poursuite qui reste imprévisible et ponctuée d’une violence assez spectaculaire (comme en ont le secret les coréens). Très rapidement, nous sommes plongés dans cette action se déroulant au coeur de Séoul et rares sont les moments où nous pouvons reprendre notre souffle. 

Les acteurs tiennent parfaitement leurs personnages, en particulier Ma Dong-seok (que nous avons déjà pu voir notamment dans Le dernier train pour Busan ou Le bon, la brute et le cinglé), qui incarne à la perfection le chef de gang ayant soif de vengeance. 

La réalisation est explosive, servant bien ce rythme frénétique, et le tout est ponctué de touches d’humour bien dosé. Et c’est en partie ce qui nous fait excuser la légèreté d’écriture par moments : les personnages n’ont pas de morale, les coups et le sang fusent, et le film n’a finalement pas la volonté d’être autre chose qu’un divertissement haletant. 

Pari réussi donc une nouvelle fois pour le cinéma coréen avec Lee Won-tae qui nous délivre un thriller ne brillant pas forcément par son originalité mais plutôt par son exécution et que nous vous invitons à retrouver en salle dès mercredi pour passer 1h50 sous adrénaline. 

Pour info, le film a été si efficace sur la Croisette que Sylvester Stallone a déjà acheté les droits pour une adaptation américaine …

En attendant, vous pouvez découvrir la bande annonce ici :

Critique : The gangster, the cop, the devil
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3.5