Tada Never Falls in Love : Une histoire où rien n’est caché mais où tout est à découvrir

Le studio Doga Kobo nous offre une œuvre originale réalisée par Yamazaki Mitsue et scénarisée par Nakamura Yoshiko. Sa saveur douce emplie de jeunesse et de lumière nous emmène dans un quotidien tout aussi classique qu’inattendu.

Tada est un jeune garçon passionné de photographie qui fait la rencontre d’une jeune fille étrangère, Theresa. Non seulement le destin les fait se rencontrer à plusieurs reprises mais en plus ils se retrouvent dans la même classe. Theresa va même rejoindre le club de photographie du lycée où il est présent. Ensemble et entourés de leur amis, ils vont évoluer et apprendre à se connaître eux mêmes et leurs sentiments.

Ce résumé de départ ne présage rien d’exceptionnel, rien que l’on n’ait pas déjà vu mille fois, rien à quoi nous ne soyons pas déjà habitués et pourtant. Pourtant, toute la force et l’originalité de cette histoire est sa subtilité constante mêlée à son évidence mise en avant en permanence.

Il suffit de regarder l’affiche de la série pour savoir exactement tout ce qui va se passer et malgré ça, malgré tous les faits montrés, l’anime arrive tout de même à nous donner envie de continuer. Le voyage est plaisant, les graphismes sont sublimes et la musique est bonne. L’histoire se suffit à elle-même, sans fioriture, d’une simplicité fraîche qui manque trop souvent dans les romances.

Tada et Theresa veulent tout deux n’avoir aucun regret tout en se respectant eux mêmes, nous allons vers une vraie découverte des sentiments pour le garçon et une réflexion profonde sur le devoir contre la voix du cœur pour la jeune fille. Tout ça fondu dans les histoires parallèles des autres protagonistes présents.

Une autre chose appréciable est justement que chaque personnage a son histoire, personne n’est figurant, tous sont acteurs de leurs propres vies et ont leurs secrets, leurs caractères, leurs différences, leurs rêves. Personne n’est laissé pour compte.

Et à vrai dire, sans la chute dommage de l’adorateur générique de gros seins et donc la présence de fan service par l’intermédiaire d’un des personnages, presque pour affirmer son appartenance à des codes pesants et lourds bien de trop présents dans les séries d’animations japonaise, la série aurait été proche, selon mes goûts, d’un joyau précieux et rare.

Hormis cette saveur gâchée, l’œuvre a tout pour elle. Ce qui m’a le plus marqué, c’est le souci du détail et les choses non dites que l’on comprend toujours. C’est fort de donner cette sensation d’intelligence au spectateur tout en laissant planer un doute sur la véracité de ce que l’on pense.

L’anime joue parfaitement avec nous, nous emmène dans une direction, nous conforte, nous fait douter puis nous ramène sur des convictions en prenant soin d’en bouleverser le moins possible.

Nous avons affaire à une série intelligente, soignée, douce, poétique et attachante. Rien qu’en regardant les personnages à nouveau, de l’affection apparaît sans grand effort, peu importe l’avis que l’on a sur eux à la base. Même le pervers de service qui fait tiquer tout du long se fait presque pardonner par son idiotie semblant irrécupérable.

Pour apprécier pleinement cette œuvre, je ne peux que vous suggérer de vous mettre dans la peau de celui qui doit écrire dessus car vous pouvez alors capter toute l’essence et toutes les petites choses qui en font selon moi un très bon anime. Et je ne peux qu’être convaincu que seul un regard attentif offre à notre perspective le potentiel maximum de Tada Never Falls in Love.