Liz et l’oiseau bleu : Une amitié, un conte et une musique

C’est une fois de plus au sein du Studio Kyoyo Animation que Yamada Naoko à encore su toucher notre corde sensible ! Après l’adaptation de A Silent Voice, elle vous invite désormais à découvrir sa nouvelle œuvre. Approchons ensemble d’un pas léger vers ce nouvel horizon bleuté.

Un moment de panique, un moment de solitude, une envie de toujours être près de l’autre et en même temps de ne pas l’enfermer dans un égoïsme aux traits d’une douce affection.

Cette simple phrase dépeint plutôt bien le film et l’idée qu’il évoque, une histoire simple entre deux amies mise en comparaison perpétuelle à une histoire tirée d’un livre d’enfant avec pour liant la pièce musicale éponyme de cet ouvrage : Liz et l’oiseau bleu.

Nozomi et Mizore sont deux amies de longue date qui font partie de la fanfare de l’école, c’est au travers de cette pièce musicale liée à ce conte pour enfant que leur amitié va prendre un tout autre sens.

En lançant le film, je ne savais pas trop où je mettais les pieds, je prends soin d’en apprendre le moins possible sur les films que j’ai envie de pleinement découvrir. Quelle heureuse surprise ce fut de constater que l’œuvre se concentre sur deux personnages de Hibike! Euphonium, un anime que j’avais tout particulièrement apprécié !

Les personnages principaux de la série ne sont vu qu’en simples figurants ou avec un rôle très minime mais n’empêche que les croiser ici donne une pointe de nostalgie plaisante qui ramène à tout l’univers sympathique auquel j’avais accroché.

Comme dit, l’histoire se centre sur Nozomi et Mizore, des personnages secondaires dans la série avec cela dit des échos de leurs aventures passées et un approfondissement rondement mené de leur relation.

Une fois le contexte et le décor posés, le style graphique et l’ambiance si différente de la série font que l’on sort de cet univers familier pour apprendre à connaître celui des héroïnes qui nous intéressent. L’animation douce, les couleurs claires, presque apaisantes, donnent le ton à un climat plutôt rassurant quoique mélancolique avec toutes ses teintes de bleu.

La musique, élément presque central, nous transporte également dans leurs tribulations et sentiments adolescents. Elle laisse une pensée agréable et le piano se prête parfaitement à l’ambiance douce du film bien que le solo de flûte et de hautbois joué par Nozomi et Mizore montre davantage la complexité de leur relation. Cette partie musicale diégétique offre à elle toute seule le monde et l’état d’esprit intérieur des jeunes filles tout au long du film.

Les apparences sont parfois trompeuses et ce que l’on pense être ainsi que ce que l’on pense de quelqu’un peut être bouleversé en un instant par la réalisation d’une vérité inattendue et pourtant si répandue. Liz et l’oiseau bleu nous montre à travers sa fresque bucolique cet emprisonnement que l’on s’impose ou que l’on peut imposer à quelqu’un sans même y penser et en étant convaincu de qui retient qui. Celui qui ne dit rien de ses émotions est peut-être celui qui a le plus besoin de l’autre et celui qui a si peur de la perdre n’a peut être simplement pas encore vu qu’elle pouvait tenir debout sans l’appuie de celle qui l’accompagne depuis si longtemps.

Le film force l’humilité sur l’amitié et sur les sentiments que l’on ressent, il n’est pas toujours évident d’admettre honnêtement nos sentiments pour quelqu’un. Nozomi et Mizore ont eu bien des difficultés mais ont finalement réussi. Elles ont réussi à voir le vrai sens de leur amitié.

Liz et l’oiseau bleu tranche plutôt bien avec A Silent Voice aux allures un peu décousues. Le défaut majeur de ce film est que sans avoir lu le manga, il manque tant d’élément que certains points deviennent incompréhensibles et les zones de flou sont nombreuses. C’est donc heureux de voir que malgré le fait que ça aurait pu se reproduire, Liz et l’oiseau bleu se regarde aisément à lui seul bien que pour une compréhension plus profonde, il est bien évidemment plus facile d’avoir visionner la série.

Mais si cela n’est pas fait, peut-être que cette œuvre peut vous en donner l’envie !

 

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3.7