Kitano ressort triplement en éditions limitées : Kikujiro, Hana-bi et Kids Return au programme

On savait déjà que La Rabbia allait donner une suite aux belles exploitations salles des trois films de Takashi Kitano que nous avons pu découvrir l’été dernier.

Ainsi donc, L’Été de KikujiroHana-bi et Kids Return vont sortir au fil de l’eau à partir du 4 avril prochain pour nous accompagner jusqu’à l’été.

On commence avec le premier Digibook et c’est L’Été de Kikujiro qui va ouvrir le bal dès le 4 avril 2018. Au programme, une version limitées avec Blu-Ray, DVD, un livret de 40 pages ainsi que le CD audio de la B.O de Joe Hisaishi.

Le livret est vraiment de qualité, pour avoir lu quelques bonnes feuilles, vous apprendrez sans doute quelque chose sur le film ou sur le réalisateur.

En plus, des bonus vidéos :

  • Jam Session : le making of de Kikujiro
  • (1h33)
  • Takeshi Kitano à Cannes en 1999 :
  • entretien réalisé par Yves Montmayeur (7 min)
  • Bande Annonce, version restaurée

Et voici pour les détails techniques :

  • Langue : Japonais – Français
  • Sous-Titres : Français
  • Son : Dolby Digital
  • et DTS-HD Master Audio 2.0
  • Image : 16/9 – 1.85 – Couleur
  • Durée : 2H02

Le film est déjà disponible en pré-commande :

Pour le reste, je sais que tout le monde connait ce chef d’oeuvre, mais voici plus de détails sur celui-ci :

L’histoire : Masao s’ennuie. Les vacances scolaires sont là. Ses amis sont partis. Il habite Tokyo avec sa grand-mère dont le travail occupe les journées. Grâce à une amie de la vieille femme, Massao rencontreKikujiro, un yakuza vieillissant, qui décide de l’accompagner à la recherche de sa mère qu’il ne connaît pas. C’est le début d’un été pas comme les autres…

Et quelques mots de l’éditeur sur celui-ci :

Avec ce road-movie parsemé de tendresse et d’émotion, Takeshi Kitano s’éloigne des films de yakuzas qui avaient jusqu’alors assis sa renommée.

Ici, le réalisateur rompt avec la violence graphique fidèle à son cinéma et signe un film réjouissant, merveilleux, drôle et émouvant de bout en bout. Là où la pureté des images, l’onirisme et la candeur viennent se confronter au réel, Kitano fonde un film d’une beauté saisissante axé sur le rapport émouvantqu’entretient un enfant renfrogné avec un adulte prénommé Kikujiro (comme le père du cinéaste).

Fantasque et farceur tel un grand enfant, Kitano confère à son film la fonction d’un terrain de jeu dans lequel domine son humour rêveur et pince sans rire. Simple, gai et mélodieux, L’Été de Kikujiro rappelle ces petits bijoux du burlesque ou ces œuvres réalisées à hauteur d’enfant (Les 400 coups, Gosses de Tokyo)qui offrent un beau et émouvant moment de cinéma.

Vous pouvez aussi lire notre critique de L’été de Kikujiro :

L’été de Kikujiro parle d’humanité, de relation entre adultes et enfants, avec un charme poétique indéniable. Un des derniers chef d’œuvre incontestable du maître Kitano. A voir absolument.
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Et voici la bande annonce :

On continue ensuite avec la deuxième sortie et le film de 1997, Hana-bi, là aussi en Digibook Blu-ray + DVD + CD Audio avec la B.O. de Joe Hisaishi + Livret de 40 pages.

Au niveau des bonus vidéos c’est un peu plus light que l’été de Kikujiro, mais tout de même intéressant :

  • Making of (16 minutes)
  • Bande Annonce, version restaurée

Et pour les détails technique c’est ici :

  • Langue : Japonais – Français
  • Sous-Titres : Français
  • Son : Dolby Digital et DTS-HD Master Audio 2.0
  • Image : 16/9 – 1.85 – Couleur
  • Durée : 1H43

Le film n’est pas pour le moment disponible en pré-commande et il sera en magasin à partir du 6 juin 2018.

Hana-Bi est une œuvre avant tout poétique, aussi  lumineuse que mélancolique, qui a su convoquer les extrêmes pour représenter la Vie dans ce qu’elle a de plus tragique mais aussi de plus beau
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L’histoire : Nishi est policier. Son épouse est atteinte d’un cancer en phase terminale. Suite à une fusillade, son partenaire Horibe devient paraplégique et un autre de ses collègues est tué. Nishi démissionne alors afin de commettre un casse pour rembourser d’importantes dettes contractées auprès des yakuzas et, finalement, chercher un sens à sa vie…

et quelques mots de l’éditeur sur ce film :

Hana-bi est peut-être le sommet de l’œuvre kitanesque. Cette tragédie burlesque, hantée par la mort, continue, en effet, vingt plus tard, de provoquer fascination et émotion.

Ecrit, interprété, produit, monté, et mis en scène par Kitano, le film, d’une beauté sidérante, concentre toutes les veines du cinéaste : humour à froid, décrochages violents sanguinolents et mélancolie du temps qui passe.

Réalisé en puzzle, Hana-bi emboîte plusieurs histoires les unes dans les autres avec doigté, au point de transformer ce mélo poétique violent, sec et tendre, en un objet figuratif d’une beauté insoutenable.

Sophistiqué dans sa structure, travaillé dans ses ramifications, riche et bouleversant dans son écriture,Hana-bi est peut-être le film de son auteur le plus élaboré et poli stylistiquement.

Lion d’or à Venise, certains le résument comme la rencontre entre Buster Keaton et Douglas Sirk sur fond de film noir destructuré.

Enfin, on termine avec Kids Return qui sera lui disponible à partir du 4 juillet 2018 en Digibook Blu-Ray + DVD + Livret 40 pages.

Au niveau des suppléments vidéos :

  • Making of (21 minutes)
  • Bande Annonce, version restaurée

Et pour les infos techniques :

  • Langue : Japonais – Français
  • Sous-Titres : Français
  • Son : Dolby Digital et DTS-HD Master Audio 2.0
  • Image : 16/9 – 1.85 – Couleur
  • Durée : 1H48

L’histoire : Masaru et Shinji n’aiment pas le lycée. Ils préfèrent traîner dans les bars, voler et glander. Mais un jour, après avoir été pris à partie, deux ados reviennent accompagnés d’un ami boxeur qui met Masaru K.O. Il décide alors de se mettre au Noble Art. Rapidement suivi par Shinji, lequel va se révéler bien meilleur boxeur. Dépité, Masaru va tenter sa chance du côté de la pègre locale.

Sixième film de Takeshi Kitano, Kids Return n’est que le second à être distribué en France.

A travers le portrait de deux adolescents en école buissonnière, Kitano s’inspire de sa jeunesse et de ses débuts dans le stand-up. Seul film parmi les trois ressortis à ne pas être interprété par le réalisateur lui-même, il est sans doute celui qui est le plus nourri de son expérience.

Léger, lumineux, grave, drôle et terriblement bien filmé, Kids Return déploie un art consommé du montage, des ellipses et du flash-back. OEuvre majeure du cinéaste, le film, d’un pessimisme noir, reflète la veine yakusa violente de son auteur, sans jamais en exclure la poésie.