Critique : Kenshin la trilogie de Keishi Otomo

Note des lecteurs3 Notes
5

Kenshin le vagabond : A l’aube d’une ère nouvelle, le légendaire tueur Battosai décide de se retirer. Dix ans plus tard, un homme doté d’une incroyable dextérité fait son apparition. Ce combattant hors pair qui se fait appeler Kenshin rôde tel un vagabond sur les routes du Japon. Armé d’un sabre dont la lame ne peut pas tuer, il tente de protéger un idéal dans une nation plongée dans le chaos…

La trilogie Kenshin est sortie en Bluray et dvd chez Metropolitan, en coffret et Bluray séparés.

On appréhendait de découvrir cette adaptation live du manga à succès de Nobuhiro Watsuki, car depuis quelques années les adaptations de mangas sont pléthores au Japon mais rarement réussies.

Et pourtant cette fois, avec Kenshin, le cinéma japonais nous offre simplement le meilleur de ce qu’il est capable de produire en cinéma de genre. Nous retrouvons le savoir des studios d’antan, un savoir faire implacable dans les scènes d’action, une photographie et des décors magnifiques, une musique de Naoki Sato épique et mélancolique avec des envolées au violon entêtantes… Aussi, en règle générale, le point faible des grosses productions japonaises se trouve souvent au niveau des comédiens, et ici ce n’est pas le cas, du 1er aux seconds rôles, tout le casting de Kenshin se révèle bon. Takeru Sato (Real de Kurosawa dans lequel il faut l’avouer, on l’avait mésestimé) porte les cicatrices de Kenshin avec grande classe. Mêlant harmonieusement douceur et violence, en effet lors des scènes d’action, il laisse exploser son énergie et possède des capacités d’artiste martiale vraiment spectaculaires. Aoki Munetaka joue parfaitement la brute au grand cœur de Sanosuke, les rôles féminins sont parfaitement soutenus par Takei Emi, et Aoi Yu.

Situé dans un contexte historique réaliste, début de l’ère Meiji, la Japon se modernise à une vitesse folle passant du moyen âge à l’ère industrielle sans transition, les samouraïs, eux, disparaissent, en rentrant dans l’administration ou devenant des rônins, Kenshin le vagabond, se permet des écarts mystiques rendant le film surprenant et dépassant le cadre du simple chambara (film de sabres japonais). Kenshin le vagabond est à la fois un drame, un film historique, une romance, un film de sabre, d’arts martiaux, mais le tout est bien équilibré. Avec Kenshin, nous ne sommes pas dans une succession de scènes d’action veines, grâce à son scénario bien construit, nous voyons évoluer la psychologie de Kenshin, avec ses forces et ses faiblesses. L’idée qu’il décide ne plus tuer et se serve d’un sabre à lame inversée se révèle géniale car quand il est en difficulté, on prend vraiment peur pour lui.

Côté scène d’action, c’est un festival, ce qu’on a vu de mieux depuis Ip man, dans un autre genre, teinté de Jason Bourne pour les caméras virevoltantes suivant les héros. Tout d’abord ce qui impressionne, c’est le dynamisme des scènes, ainsi que leur lisibilité. En effet, ça va vite, très vite mais dans des plans longs, il n’y a pas de subterfuges de montage très rapides et très découpés, ici on voit les cascades et les mouvements en entier, et rarement on aura vu des chorégraphies aussi spectaculaires. Ce qui est possible en animation, ils l’ont refait en live. 2e point fort et non des moindre, les combats au sabre, on a l’impression qu’ils s’affligent les coups réellement tant c’est percutant. Bref, il n’y a pas que les comédiens qui prennent des coups, le spectateur aussi se prend une belle claque visuelle.

 

Keishi Otomo a réalisé la trilogie, le 1er film met en place le personnage et les 2 suivants ne forment qu’un film de 5 heures pour aller à l’affrontement de Shishio, le grand méchant. Les trois films sont de la même qualité avec une montée dans la réussite et la tension des combats de films en films. Kyoto inferno apparaît peut être comme celui où l’émotion est la plus forte. Le dernier film souffre d’un combat de fin (peut-être) trop titanesque, mais cela reste du très haut niveau.

En conclusion : La trilogie de Kenshin dépasse de loin les frontières des simples amateurs de cinéma japonais, Keishi Otomo retrouve la force du cinéma spectaculaire des années 60 (Kurosawa, Misumi,…) en le modernisant, sa trilogie ne souffre d’aucune comparaison et propose des scènes d’actions bien plus fortes que ce que l’on peut voir actuellement dans le cinéma américain. Kenshin vaut le détour, car c’est du grand divertissement, allié à une histoire prenante, et un savoir faire implacable. Absolument à voir !

 

Kenshin kyoto inferno :
Tueur devenu vagabond, Kenshin a été le témoin de la chute du shogunat et de l’émergence de despotes prêts à tout pour renverser le nouveau pouvoir en place. Face à la menace, Kenshin s’est juré de protéger la nation sans rompre son voeu de tuer. Lorsque Shishio, un assassin au service du gouvernement trahi par sa hiérarchie, fomente un coup d’Etat avec l’aide d’une armée de mercenaires sanguinaires, Kenshin prend part à la bataille que livrent les forces de police pour empêcher Shishio de brûler Kyoto et d’y instaurer son propre régime.


Kenshin la fin de la légende :

À la tête d’une armée de mercenaires, le redoutable Shishio est prêt à tout pour renverser le nouveau gouvernement. Kenshin part alors en quête de son ancien maître pour parfaire son apprentissage et tenter de mettre fin au déchainement de violence qui s’est emparé du pays.

 

 

Critique : Kenshin la trilogie réalisée par Keishi Otomo
A l’aube d’une ère nouvelle, le légendaire tueur Battosai décide de se retirer. Dix ans plus tard, un homme doté d’une incroyable dextérité fait son apparition. Ce combattant hors pair qui se fait appeler Kenshin rôde tel un vagabond sur les routes du Japon. Armé d’un sabre dont la lame ne peut pas tuer, il tente de protéger un idéal dans une nation plongée dans le chaos...
Note des lecteurs3 Notes
5