Critique : Birdshot de Mikhail Red

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Présenté en avant-première mondiale au Tokyo Film Festival 2016, Birdshot est un film incroyable de poésie, de dramaturgie dans une Philippines des années 90. Le réalisateur Mikhail Red, nous plonge au coeur de la campagne de ce pays où Maya une jeune fille vivant seule avec son père fermier essayent de survivre grâce aux bienfaits de la nature. Un jour, pendant que son paternel essaye de lui apprendre à chasser pour qu’elle puisse se débrouiller dans la vie plus tard, elle tue accidentellement un aigle philippin, une espèce en voie de de disparition. Ne s’étant pas rendu compte qu’ils chassaient dans une réserve forestière, le père tout comme la fille font fi de leur crime et continuent leur vie de fermier. Pourtant la police locale s’est mise en tête de trouver le ou les criminels. C’est alors qu’au fur et à mesure de l’investigation policière, d’autres crimes apparaissent dans cette même zone, notamment des disparitions inexpliquées de paysans. Birdshot est un excellent film car il est à la fois engagé (protection de la nature, corruption des autorités locales, paysans spoliés) mais c’est aussi un thriller déroutant où la tension est palpable à chaque goute de sueur des personnages. Mikhail Red propose des plans séquences très intéressant avec des moments de contemplations face à la nature belle et sauvage. Les acteurs sont très bons notamment la jeune actrice Mary Joy Apostol (Maya). Birdshot montre aussi à quel point l’avidité des hommes peut conduire à tous les excès pour taire des crimes tels que le braconnage, la torture et la déforestation. Mikhail Red déjà primé au Vancouver Film Festival comme meilleur jeune réalisateur dévoile encore plus tout son talent. Il ne serait pas étonnant qu’il parle encore de lui dans l’avenir tant il maîtrise tout les codes cinématographiques que ce soit la mise en scène et l’écriture.

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