Busan BIFF Jour 3 Le Bilan

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Comme je vous l’annonçais hier, ce troisième jour au festival de Busan combla toutes mes espérances. Bonne pioche, dans le choix des films  car les trois ont un dénominateur commun celui de la dénonciation des drames contemporains en Asie. Il est claire que le monde entier subit une transition dans la relation à l’autre et ses dérives. Solitude, problème de communication, individualisme, argent, tous ces maux s’aggravent alors que nous vivons dans un monde ultra-connecté où chacun peut donner son avis sur presque tout, une chance ou une perversion des réseaux sociaux. Je vous proposer donc de voyager vers trois pays d’Asie. Ce matin, j’ai assisté au superbe et premier film coréen The Noises. Ce film tourné en 5 jours seulement et en noir et blanc donne une vision réelle de ce qu’il se passe au pays du Matin Calme. La génération dite Millennials est en pleine crise d’identité et ne souhaite pas avoir la même vie que les générations précédentes. Solitude, relation au sexe, prostitution, conservatisme, religion tous les sujets sont abordés et rien n’est laissé au hasard. Alors que la Corée du Sud est de plus en plus conservatrice, que la censure gagne de plus en plus du terrain sur les œuvres artistiques locales, cela fait du bien qu’il y est un film militant et résistant.

Dans l’après-midi, j’ai voyagé vers Taiwan pour un sujet tout aussi brûlant : L’acceptation la différence. Sujet sensible en Asie tant l’uniformité est de mise dans ce continent et dotant plus lorsque l’intolérance touche des déséquilibrés mentaux livrés à eux-mêmes. White Ant traite de cela de manière originale où on suit les péripéties d’un jeune pervers, voleur de sous-vêtements féminin conséquence d’ un traumatisme bien plus grave… C’est beau, l’histoire très prenante et le jeu des acteurs incroyable.

Enfin dans la soirée j’ai assisté à un film Japonais Bangkok Nites qui montre l’envers du décors du pays des sourires Thaïlande et Laos. Une véritable odyssée de 3 heures qui nous plonge dans une criante réalité de ce qu’est la prostitution mais c’est surtout un regard très critique sur la communauté japonaise mais aussi étrangère (britannique et française)  installées à Bangkok pensant la Thaïlande comme un eldorado, un paradis sur terre. Ce n’est pas cher et tout est monnayable notamment les femmes. Pour avoir vécu plusieurs années à Bangkok je peux vous dire que Bangkok Nites est LE Film qu’il faut voir pour comprendre parfaitement la relation des locaux avec nous (expatriés et touristes.) Une immersion totale proche d’un documentaire. Une expérience fascinante.

Voilà, ce troisième jour a été une parfaite réussite pour ma sélection et j’espère que vous aurez la chance via nos critiques de mettre la main sur ces trois perles du cinéma asiatique indépendant.

Comme toujours, retrouvez nos critiques de The Noises, White Ant et Bangkok Nites sur notre site.

Bonne Nuit !

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