Critique : Yakuza apocalypse : The great war of the underworld de Takashi Miike

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3.5

L’histoire :

Kamiura est un chef Yakuza légendaire. On dit qu’il est immortel, en fait c’est un vampire, un chef Yakuza vampire ! Kageyama est le plus fidèle membre de son clan, mais les autres yakuzas se moquent de lui : sa peau est trop sensible pour être tatouée. Un jour, des hommes arrivent de l’étranger et lui délivrent un ultimatum : Kamiura doit retourner à un syndicat du crime international qu’il a quitté ou mourir. Kamiura refuse et son corps est démembré au terme d’une bagarre féroce. Avant de mourir, Kamiura arrive à mordre Kageyama, lui transmettant ses pouvoirs. A son réveil Kageyama, va se servir de ces pouvoirs pour venger la mort de son chef et combattre ce syndicat international du crime…

Présenté en avant-première lors de la 21e édition de l’Etrange festival qui bat son plein actuellement au forum des images de Paris, Yakuza Apocalypse porte bien son nom. En effet, le dernier film de Takashi Miike met en scène des Yakuza vampire lors d’un affrontement apocalyptique… Synopsis déroutant pour un film qui l’est tout autant, du premier plan tranchant aux effusions de sang, des vampires à leurs chasseurs, d’un Kappa à une grenouille qui maîtrise les arts martiaux, il est impossible de décrire clairement ce film, il faut le voir pour le croire… Miike retourne à ses amours de jeunesse, loin des remakes de 13 assassins et de Hara Kiri, le réalisateur japonais nous replonge dans une ambiance Dead or Alive, de cinéma bis ou Z, assez jouissif, car toutes les excentricités y sont autorisées.

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Côté mise en scène, Miike n’a rien perdu de son énergie, les chorégraphies des affrontements à la fois brouillonnes et dynamiques, apportent leur lot de folies, surtout les combats contre la grenouille géante… le tout sur fond de musiques western.

L’histoire, oublions là tout de suite, c’est un agencement de scènes plus dingues les unes que les autres, qui pourront lasser au bout d’une heure, mais les patients seront récompensés car la fin démontre toute l’absurdité géniale de Miike.

Difficile de parler du film sans trop en dévoiler, résumons le par un bon trip complètement déjanté qui ravira les fans de yakuza, de vampire, de kappa, de grenouille géante, etc… Pour les autres vaut mieux passer son chemin au risque de se cramer la cervelle. Nous, on a perdu quelques neurones mais on a bien aimé ce cocktail déroutant d’humour, de violence et d’absurdité « Miikienne ».