Critiques : Departures de Yōjirō Takita

Departures de Yōjirō Takita
Departures est beau, magique et forcement le film arrache les larmes et apporte aussi un sentiment de tranquillité. La fin est sublimée une fois de plus par la musique qui résume le film, mélancolique sur le début puis plein de vie sur la fin.
Note des lecteurs1 Note
5

Oscar du meilleur film étranger en 2009, je n’avais jusqu’alors jamais vu le film. Il faut dire que l’histoire, un violoncelliste qui devient croque mort…n’a rien de bien passionnant.

D’habitude, je ne lie jamais ce que les autres écrivent avant de moi-même mettre sur papier mon avis…j’aurais dû faire comme toujours histoire de rester suffisamment objectif.

Pour apprécier à sa juste valeur le film il faut connaitre un minimum la culture japonaise, sans forcément être un expert (la culture générale ça sert aussi), on doit au minimum savoir que la mort n’est pas perçue de façon identique dans tous les pays du monde. Partant de ce point de base, s’arrêter sur la mort comme sujet unique du film de Yojiro Takita serait une erreur…

Avant même de parler du film il faut parler de la musique de celui-ci, composé par l’immense Joe Husaishi, celle-ci s’accorde une fois de plus parfaitement avec les images, leur donnes une dimension universelle et rendrait le film tout aussi parfait sans dialogue.

Mais parlons un peu du film, le sujet n’est pas évident, la mort, la perception qu’ont les gens faces à elle et la perception qu’on peut avoir des employés des pompes funèbres. Socialement honteux, porteur de malheur selon les croyances populaires et les personnages du film (sa femme ne veut plus lui parler, pareil pour son ami d’enfance), le film réhabilite la profession et surtout met en lumière la perception que les Japonais (pas tous évidements) peuvent avoir de ce « passage », cette porte vers la suite.

Nul besoin de croire aux mêmes convictions/croyances que les personnages du film pour en apprécié l’universalité du sujet, la sensibilité des personnages et le jeu tout en sobriété qui colle parfaitement au film. La mise en scène du chagrin que l’on peut avoir face à ce genre de situation n’est ici jamais malsaine, tout en pudeur, on comprend que la cérémonie japonaise accompagne non seulement le défunt mais aussi la famille dans ce moment douloureux.

On voit tout au long du film évoluer le personnage principale, où celui-ci se retrouvant dans son village natale en découvre beaucoup sur lui-même et sur son passé et arrive à faire la paix.

Departures est beau, magique et forcement le film arrache les larmes et apporte aussi un sentiment de tranquillité. La fin est sublimée une fois de plus par la musique qui résume le film, mélancolique sur le début puis plein de vie sur la fin.