Critique : Detective Dee de Tsui Hark

L’HISTOIRE : En l’an 690, l’impératrice Wu Ze Tian, seule femme à avoir jamais gouverné la Chine, s’apprête à être couronnée. Tout est prêt pour célébrer l’événement et la ville de Chang-An est dans ses habits de fête. Mais une série de morts mystérieuses commence à frapper la population de la cité et menace l’intronisation de l’impératrice Wu. Cette dernière fait alors appel au seul capable de percer ce mystère : le détective Dee (Andy Lau), emprisonné depuis huit ans pour insolence et insubordination envers…l’impératrice !
Il voit se présenter ainsi l’occasion de se faire pardonner sa disgrâce…

Largement diffusé lors de sa sortie en France pour un film du genre (une centaine de copies), Detective Dee se voit maintenant débarqué en DVD et Blu-Ray, l’occasion pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance de la découvrir sur grand écran de se rattraper, ce qui au vu du résultat est fortement conseillé.

Avec un casting à la hauteur du budget (13m$), on est rentre très facilement dans l’univers du film, avec des décors et des costumes sublimes, le réalisateur décide de mettre le paquet pour son film. Cela se voit immédiatement lorsque l’on aperçoit le bouddha géant, avec un plan large sur la cité impériale et si certains détails sont perfectibles, on ne peut qu’être impressionné par le travail effectué lors de la modélisation de tout ceci.

Reste notre héros, emprisonné durant 8 ans par la futur impératrice, il se met à son service afin de découvrir l’origine des ces morts mystérieuses et accessoirement sauver l’empire du chaos, comme c’est noble de sa part.

Épaulé par une Li BingBing bien plus convaincante qu’a son habitude (et surtout plus mis en avant) qui est plus là pour le surveillé sur la demande de l’impératrice que vraiment de l’aider, on retrouve donc notre juge devant démêle rapidement cette histoire, pas si simple que ça puisque celle ci se trame sur fond de complot envers le pouvoir en place, celui ci étant tiraillé par ses convictions et ses luttes passées et son désir profond de sauvegarder l’unité de l’empire.

On retrouve donc un savant dosage d’action, où Samo Hung n’a pas été engagé pour rien puisque les scènes d’action ne font pas un usage immodéré des câbles (Legend of the Fist si tu m’entend) et où l’enquête se voit confronté non seulement aux ambitions démesuré de l’impératrice et de son opposants, mais aussi à tout le mysticisme qui est au centre  de l’histoire.

Seul vrai bémol du film, la modélisation des animaux dans une des scènes d’actions finale où ceux ci ont plus l’air d’être en plastique qu’autre chose, bien dommage de voir débarqué des jouets en plein combat.

Très accessible au niveau de l’intrigue (sans forcement tout deviner, on comprend tout ce qu’il se passe), le réalisateur réussi à faire un film tout public, très agréable à regarder et qui avant son retour en 2012 et en 3D pour The Flying Swords of Dragon Gate, revient très en forme.