Critique : The Insider / the Stool Pigeon de Dante LAM

Forcement pour tout le monde l’addition infiltré + Polar HK = Infernal Affairs, du coup c’est avec un sujet traité 14000 fois que le réalisateur de Dante Lam essai d’apporter sa pâte.

Dans sa lutte contre les gangs, la police fait parfois appel à d’anciens criminels : ni flics, ni gangsters, ils ne vivent que pour leur mission. Pour racheter sa liberté, l’un d’entre eux, Ghost, accepte de prendre tous les risques…

Premier point positif du film : Nicolas Tse, avec son HK award du meilleur acteur pour son rôle d’infiltré, son rôle de petit voyou qui risque sa vie pour sa soeur est vraiment très convaincain et on s’attache rapidement au personnage.

Le réalisateur essai de faire un mélange pas toujours très juste entre action et psychologie des personnages, entre le flic qui devient au cours du film de plus en plus accablé par sa culpabilité et sa vie merdique et des gangsters très prudent mais qui se font finalement rouler plûtot facilement on ne sait pas trop où va le film.

Ceci étant, l’éfficacité est de mise dans les scènes d’actions et si celle ci sont visible à 3 km, elles restent efficace et divertissante, c’est d’ailleurs tout ce qu’on peut attendre du film. Exit donc la psychologie à 2 balles où le flic devient de plus en plus proche de ses indics et on ne comprend pas où veut en venir le réalisateur en ajoutant du pathos à fond lorsque l’on rentre dans la vie privée mais merdique de ce policier au bord de la rupture nerveuse, un peu comme pour ajouter encore et encore à son fardeau de laisser un de ses indics dans la merde, celui ci devenant à moitié fou après une infiltration ayant raté.

On regrette donc le mix produit action/psycho qui sonne pas forcement juste et on verra le film plus comme une démonstration des talents de Nicolas Tse dans un bon film d’action qu’à un chef-d’oeuvre de psychologie.

Dans le Blu-Ray on découvre aussi des scènes coupées dans les bonus, certaines de ces scènes auraient ajoutés un plus au film et expliquerait en profondeur les caractéristiques du personnage de Nick Cheung qui au final n’est sauvé que par l’amitié/culpabilité qu’il entretient avec ses indics. Point important, le film se veut réaliste sur les procédures administratives qu’il faut remplir pour chaque indic(tout est signé, tarifé), moi qui pensais que c’était encore à l’ancienne avec des caisses noirs et tout ce genre de trucs, mais en fait il n’en est rien et le personnage de Nick Cheung se retrouve coincé entre ses indics dont il est de plus en plus proche et les contraintes administratives qui ne tiennent pas compte ni des problèmes personnels de indic, ni des risques qu’ils prennent, le chef principal de Nick Cheung est intraitable avec la procédure, pas de résultats, pas de paiements. Comme tout bon film anti-Hollywood le Happy end n’est jamais gagné et cela faisait longtemps que je n’avais pas voulu autant en voir un tant on s’attache facilement aux acteurs.

Le film est disponible chez Wild Side en DVD et Blu-Ray