Critique : Shaolin de Benny Chan

Réalisé par le brillantissime Benny Chan à qui l’on doit un nombre incalculables de films « réussi » tels que « Invisible target » « Rob-B-hood » « New police story » « Divergence » « Connected » « Heroic duo ». Habitué de tourner avec des acteurs de talents, Benny Chan nous offres ici son dernier bijou, parce que oui c’est encore une réussite, avec une palette d’acteurs excellents, une photographie magnifique, des chorégraphies efficaces, on ne pouvait qu’apprécier Shaolin.

Dans ce film on retrouve les acteurs Andy Lau, Nicolas Tse, Jackie Chan, Wu Jin, Yu Xing, rien que ça, forcément on s’attend à du lourd et c’est le cas.

En pleine guerre de territoire, le général Hou Jie (Andy Lau) doit marier sa fille au  fils de son « frère » à la demande de celui ci. Trahi par son bras droit joué par Nicolas Tse, Hou Jie se voit demander refuge au temple de Shaolin dont il méprisait auparavant l’existence.

Comme à son habitude Andy Lau transcende son personnage à l’écran, basculant du général arrogant et sans scrupules, au père de famille désemparé, pour finir en moine Shaolin reconverti, jonglant avec les émotions Andy Lau nous montres une fois de plus sa palette de jeux d’acteurs maîtrisé à souhait.

D’un autre côté on découvre un Nicolas Tse méprisant mais excellent dans son rôle de bras droit voulant « être Kalif à la place du Kalif ». On avait pu l’apercevoir dans un rôle similaire (en tant que « méchant général ») dans Wu Ji, déjà très percutant. Dans Shaolin il arrive à se faire détester dès les premières minutes du film et nous montre qu’il n’a perdu en rien ses talents d’arts martiaux que je trouve très personnel.

Les acteurs choisis pour jouer le rôle des moines Shaolin ne sont autres que Wu Jin en tant que « grand frère » dont je décerne une petite mention spécial pour son talent artistique, il arrive à exploiter le « style Shaolin » dans les combats à la perfection. Yu Xing joue également le rôle d’un moine aux idées débordant parfois la philosophie Shaolin et nous offre également ses talents de chorégraphe.

Sans oublier l’homme aux 100 films Jackie Chan qui reste fidèle à lui même autant dans la comédie que dans ses combats extravagants, dans un style emprunté à « Little big soldier ».

Pour finir Benny Chan a réussi le pari de « raconter » une énième histoire du temple Shaolin depart sa photographie magnifique, ses chorégraphie « Shaoliniène » et ses acteurs ( je me répète) talentueux qui nous emmène au temple pour un petit moment de spiritualité.

Une petite leçon de vie de la nature humaine.