Critique : Sadako vs Kayako de Kōji Shiraishi

Note des lecteurs4 Notes
2.7

 Sadako vs Kayako de Kōji Shiraishi sorti au Japon en juin dernier est ce que l’on pourrait décrire dans l’univers du cinema d’horreur nippon, La rencontre entre 2 figures populaires et exportées. Quand on pense aux films d’horreurs asiatique on pense à la jeune fille morte, rampante et vociférante aux long cheveux noirs… Sadako vs Kayako en est le cliché ultime. Dans la même veine qu’un Freddy vs Jason, ou Alien vs Predator, le film alimente l’idée grotesque de la rencontre de deux personnages de l’horreur dans un face à face pour savoir qui est la plus puissante… Co-produit par Universal et Kadokawa Pictures, Sadako vs Kayako est un film plus burlesque qu’horrifique même si à certains moments les apparitions des fantômes font toujours leurs effets, le film tant plus à faire du fan service que le désir de produire un film faisant réellement peur. Kōji Shiraishi a voulu certainement baser son oeuvre non pas sur une histoire structurée mais plus sur la rencontre entre les deux entités. Dans ce film on est témoin de deux histoires en parallèle : Suzuka Takagi (Tina Tamashiro), une adolescente qui arrive dans une banlieue au nord de Tokyo, et qui s’installe avec ses parents à côté de la maison abandonnée des Saeki des films Ju- On/The Grudge (Kayako). Puis l’autre partie est celle des étudiantes Yuri Kurahashi (Mizuki Yamamoto) et Natsumi Ueno (Aimi Satsukawa) qui se retrouvent en possession de la cassette vidéo maudite où l’esprit aux longs cheveux noirs de Sadako Yamamura, va de nouveau tuer celles et ceux qui la regardent après deux jours et non sept. Natsumi demandera de l’aide à son professeur Morishige (Masahiro Komoto), un expert sur les légendes urbaines qui va tout faire pour briser la malédiction.

Pourtant malgré l’intérêt que porte ce film poussé par le succès de la franchise The Ring, Sadako vs Kayako ne parvient pas à être un film réussi car le travail artistique et sa mise en scène sont plus proche d’un téléfilm des années 90 qu’un film projeté au cinema. Incapable de donner une orientation au film, Kōji Shiraishi nous montre qu’il n’a pas pu ou pas su développer une histoire qui aurait pu inclure Sadako et Kayako et non l’inverse. La production est donc déséquilibré avec des jeux d’acteurs rarement bon voire parfois faible. Fort heureusement, le film est court 98 minutes, ce qui nous sauve de longueurs scéniques comme effet de style. Sadako vs Kayako reste décevant et sans inspiration. Un film qui va vite se faire oublier. À moins qu’une production américaine en fasse un remake et pour cette fois uniquement, on pourra dire que le remake américain assure grave.

Note des lecteurs4 Notes
2.7