Critique : Gantz:o de Yasushi Kawamura

Note des lecteurs5 Notes
3.4

En cette soirée du 29 Octobre, Tokyo célèbre la fête d’Halloween notamment dans le quartier de Ropppongi Hills où le Festival International du Film se situe. Étant non-conformiste par nature, j’ai donc décidé à aller à contre courant de la majorité de la plèbe. Etre dehors sous le froid et la pluie au milieu de gens déguisés en Super Mario ou Harley Quinn, non merci très peu pour moi…

Bref, Mon choix c’est porté sur la nouvelle super-production des studios Digital Frontier, Gantz:o, tiré du manga éponyme de Hiroya Oku. Réalisé par Yasushi Kawamura, cette version de Gantz:o (Gantz: Osaka) est un film d’animation en image de synthèse qui est beau mais qui est littéralement du fan service. Le style est dans la pure tradition du Seinen, beaucoup d’actions, des clichés outranciers combinaisons en latex, des jeunes femmes faibles et soumises aux formes généreuses, le héros super cool, les bad-guys qui fument, la personne âgée lâche qui essaye de raisonner tout ce petit groupe etc…

Certes cela fait parti du genre mais aussi de la culture japonaise de mettre ce type de personnalités, mais d’un point de vue occidental cette overdose de cliché risque de desservir le film surtout pour le marché européen. Il aurait été plus judicieux de faire une adaptation en série voire une version Live. En effet, ce film totalement adressé aux fans du manga ne laisse aucune place à un semblant d’histoire ou du moins une trame narrative pour expliquer aux novices de Gantz:o plus de choses. C’est juste un film bourré de bastons, de sangs et d’ambiance post-apocalyptique qui nous font voyager dans Tokyo et Osaka.

L’histoire est celle Masaru Kato, un jeune lycéen qui vit seul à Tokyo avec son frère. Ils ont perdu leur parents lors d’un accident de voiture et Kato travaille dur pour subvenir aux besoins de son frère. Un jour, dans une rame de métro, Kato assiste à une agression au couteau par un psychopathe. Voulant aider la victime, il se fait lui-même poignardé et décède quelques minutes plus tard. Pourtant il se réveille quelque part dans une chambre en compagnie d’autres personnes. Au fur et à mesure, il comprend qu’il fait parti d’un jeu organisée par une boule géante noire nommée Gantz:o où il doit combattre des démons ou monstres qui détruisent tout sur leur passage. Si il réussissent à les battre et notamment le boss, ils accumulent des points qui peuvent leur permettre d’avoir de meilleurs équipements, de réanimer des partenaires mort au combat ou bien de s’échapper pour toujours de ce jeu diabolique. Ayant compris cela, Kato va tout faire pour s’échapper afin de revoir son jeune frère et reprendre le cours normal de sa vie. D’un durée de 95 minutes, on ne s’ennuie pas grâce à l’omniprésence des scènes de batailles et des visuelles 3D. Gantz:o est un film d’animation divertissant pour ceux qui aiment ce type de production. Par contre, si vous voulez y trouver un film qui vous fait ressentir des émotions ou réfléchir façon Ghost In The Shell, passez votre chemin vous serez déçus. Dommage que Gantz:o se soit limité à l’action brute. Par rapport au manga, il aurait été plus intéressant de développer les personnages et l’histoire. Certainement pour des raison de budget et de marketing, Gantz:o se limite au stricte minimum et cela se ressent. Attention ! Les fans pourraient être extrêmement critique sur cette version de Yasushi Kawamura.

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