Critique : Nirvana de Xie Xiaodong

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N’ayant pas de grand intérêt pour ce film, je me suis tout de même décidé à aller voir Nirvana, film chinois du réalisateur Xie Xiaodong car cette production cinématographique était une recommandation du Festival International du film de Shanghai. Choix plutôt payant car Nirvana est une sympathique comédie dramatique qui met en scène le quotidien d’un ex-chanteur de rock, Heping, joué par l’acteur Qin Yong primé pour son rôle en tant que meilleur acteur au Shanghai Festival 2016. Cet homme désabusé par une carrière trop vite interrompue et par des problèmes d’argent est devenu chauffeur de VTC. Par ce métier, il peut ainsi s’occuper de sa mère veuve et sénile. Un jour lors d’une course, son client se trouve être l’un des anciens membres de son groupe de rock. Ce dernier Dayong (Cao Wei) compatissant du sort de son ancien acolyte, lui propose de rejoindre une émission de télévision type The Voice, car il croit que son ami pourrait refaire un retour fulgurant. Entre humour potache, et scène dramatique, Nirvana pose les bases d’un film musical qui donne le tempo. Le réalisateur Xie Xiaodong laisse transfigurer le message que l’espoir et toujours possible grâce à la force de l’amitié et des valeurs familiales. Passant la crise de quarantaine, Heping est le stéréotype du personnage qui a tout perdu mais qui persiste à se battre malgré les déboires personnelles. Aidé par sa petite amie, un événement inattendue fera le bonheur du télé-crochet. Il y rencontre un jeune garçon doté du même talent musical et jouant l’une de ses chansons. À travers ce lien du mentor et de l’élève, des moments du passé de Heping reviennent à la surface.

Il se retrouve ainsi face à des choix cornéliens, tout risquer pour retrouver la flamme du rock n’roll et partir en tournée ou bien se contenter à suivre les directives du show pour se stabiliser financièrement.

‘’Nirvana pourrait être analyser en deux parties. La première une sorte de documentaire qui montre la vie plus que banale, ennuyeuse et sans rêves de la plupart des chinois de plus de 40 ans. La seconde partie est plus dramatique car elle met en avant les fantasmes de ceux qui osent prendre des risques à cet âge.’’Affirme le réalisateur. Certes, on peut voir ce film dans ce sens mais Nirvana éprouve malgré tout des difficultés à capter son auditoire tant le mélange de genre peut paraître bancale. On comprend que Xie Xiaodong est un amateur de rock voire de heavy metal et c’est pour cette raison que l’on apprécie tout de même la musique qui donne du rythme au film.

 

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