Busan BIFF Jour 5 et 6 Les Bilans

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Voilà ! Le Busan Festival BIFF se conclut et par ces quelques lignes, je vous confie mon dernier billet sur cette 21ème édition. Pour ce final, je vous propose une rétrospective de mes deux derniers jours puisque Vendredi soir, j’avais participé à la Midnight Session, un marathon de 3 films. Alors, commençons par vendredi, une journée très agréable beau ciel bleu, balade à la plage, chaleur…Coté cinéma, j’ai découvert un film dont je peux dire qu’il fut un vrai de coup de coeur : Suffering of Ninko, un film japonais de Norihiro Niwatsukino, déjà connu pour son film Strawberry Jam, il nous revient avec une histoire incroyable de poésie, réalisé de manière à nous immerger dans un conte. Imaginez, ces vielles histoires de villages perdus dans les montagne du Kansai mélange de rumeurs et d’allégories religieuses où on n’arrive plus vraiment à y démêler le vrai du faux. Suffering of Ninko nous raconte l’histoire d’un moine bouddhiste qui par son vœux pieux lutte pour ne jamais succomber aux plaisirs charnels. Pourtant, bien malgré lui, il séduit toutes les femmes qui croisent son regard ainsi que certains hommes. Vivant cela comme une malédiction, Ninko se décide à affronter son problème et à trouver des solutions à travers les principes bouddhistes. Cette aventure poétique de l’époque Endo, nous offre son lot de rites religieux, de contemplation de la nature mais surtout beaucoup de moments drôles. Avec un mélange de scènes d’animations, Suffering of Ninko a été une superbe découverte.img_20161016_004407 Puis après avoir parcouru la ville et déguster du peuple encore vivant préparé sur plaque chauffante,( non, je ne l’ai pas mangé à la façon Choi Min-Sik dans Old Boy), me voilà prêt pour affronter cette longue nuit : boisson énergisante et snacks en prime. Premièrement je fus surpris du nombre de personnes, une salle pleine pouvant contenir au moins 600 hôtes, m’a remémoré à quel point les coréens pouvaient être des noctambules. Mais c’est surtout et à ma grande surprise qu’un invité mystère apparut pour donner le coup d’envoi de ce marathon. Keishi Otomo, ‘’himself’’, c’est montré en toute décontraction pour nous présenter son nouveau film Museum, un thriller machiavélique digne d’un Seven. img_20161015_000738Il est venu accompagner par un homme mysterieux vêtu de noir avec masque de Grenouille. Je lui ai donné le sobriquet de M.Crapeau. Donc Museum de M.Otomo, est un excellent film de genre : noire, brutal et gore avec même des aspects d’horreurs. Ayant pu discuter avec lui après le film, je peux vous dire qu‘il très sympa et toujours prêt pour discuter avec les fans, prendre des photos, signer des autographes.

Puis ce fut le tour d’un film britannique, The Girl with all the Gifts, un film que j’ai regardé qu’un oeil, fatigue oblige, ne m’a pas transcendé plus que ça. Pourtant, je suis un grand fan de film post apocalyptique sauce zombie. Comme dans 28 jours plus tard, Nos chères morts-vivants sont rapides et très affamés. Normal, ils sont affectés par un virus ! On est loin de l’image du zombie de Georges Romero et The Walking Dead mais plus proche d’un Dernier Train pour Busan. Les survivants montrés seulement via le coté de l’armée essayent de trouver un anti-virus via la ‘’seconde génération d’infectés’’ des enfants dont leur capacité de zombie peuvent être contrôlée si la salive humaine n’entre pas en contacte avec la peau. Dans ce cas ces petits monstres deviennent incontrôlables en désirant leur gouter de chaires fraîches. Parmi le groupe d’enfant, une certaine Mélanie possèderait en eimg_20161014_235756_1476457139540lle un anti corps capable de tuer ce virus. Enfin, vers 4h du matin, pour les plus courageux, nous avons regardé The Wailing, pour la France c’est The Strangers. En tout cas n’ayant pu le voir avant, je voulais absolument avoir cette chance unique de le voir en Corée dans une salle de cinéma. En 2 mots : Grand Film. C’est typiquement ce genre d’histoire qui me fait aimer le cinéma coréen. C’est dépressif, glauque, noire, violent, tous les ingrédients qui peuvent me laisser éveiller toute une nuit. Pour en savoir plus je vous invite à voir la critique faite sur ce film dans notre site.

Samedi, après une très courte nuit, je me dirige une dernière fois vers le Busan Cinema Center afin de voir 2 films dont je me languissais de voir depuis le début du Festival. Avec Alex, le rédac Chef du site, on avait conclu qu’il fallait absolument les voir. Ce fut chose faite ! Le film d’animation qui cartonne au Japon Your Name de Makoto Shinkai et Godzilla Resurgence de Anno Hideaki et Higuchi Shinji. Deux superproductions mais aux destins différents. C’est inégale car tout d’abord le fim d’animation Your Name s’adresse à un public large même si je pense que les enfants ne sont pas la cible de ce film, tant il aborde des thématiques complexes qui touche les jeunes adultes (place dans la société, amour, crise d’identité). Personnellement, j’ai adoré comme une grande majorité de la salle. C’est beau, l’histoire est très touchante et on en tombe pas dans la surenchère ‘’kawaii’’. Trop de mignon tue le mignon. Bref, un grand moment. Puis vint le tour du monstre, de l’icône du cinéma Japonais, le King Kong de Tokyo, je veux bien sur parler de Godzilla. Alors, je ne vous ferais aucun spoils mais je peux vous dire que ceux et celles qui s’attendent à un film façon Godzilla de 2014 avec Bryan Cranston vont être très déçus. Cette version n’est pas un remake ni même une suite. Godzilla Resurgence est simplement un film sur ce gigantesque monstre des profondeurs sous-marine comme un hommage au Godzilla des années 50. Le parti pris dans le style de la mise en scène, le choix de la musique et la façon dont Godzilla apparaît nous évoque cette époque. Pour les deux réalisateurs, Anno Hideaki et Higuchi Shinji, ce choix narratif et ces effets spéciaux ne laisseront personnes indifférents. Beaucoup détesteront alors que d’autres adoreront.

Pour conclure, je suis allé à la soirée de clôture en mode VIP. Connaitre du monde pour participer à cet événement est toujours bénéfique. Petit fours et excellents vins rouges furent de la partie également. J’ai pu rencontrer acteurs, actrices et surtout réalisateur notamment de Suffering of Ninko et White Ant, le vainqueur de cette édition de Busan, dont je vous parlais comme un grand film dans l’une de mes critiques.img_20161015_232128

C’est avec ces dernières lignes que je vous écris dans un train KTX en direction de Séoul pour une semaine de retrouvailles avec des amis et pour d’autres projets notamment photos. Il se peut également que je sois au Tokyo film Festival qui se déroulera du 25 Octobre au 3 Novembre.

Encore merci à toutes et à tous d’avoir suivi ces billets d’humeurs. J’ai pu voir le nombre croissant de gens qui ont lu, liké, commenté mes photos sur Twitter ou Facebook. Cela fait plaisir car sachez que sans vous et notre passion commune nous ne pourrions faire notre métier.

Bonne semaine !

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