Busan BIFF Jour 4 le Bilan

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Journée calme pour mon quatrième jour au festival. N’ayant pas de films très intéressant pour alimenter le site puisqu’aujourd’hui était un jour consacré aux films européens et sud-américains. Néanmoins j’ai pu assisté à un documentaire Japonais Fake de Mori Tatsuya, journaliste de profession.
Il a décidé de s’intéresser à l’histoire qui a ébranlé tout le Japon en 2014, celle d’une escroquerie artistique, d’un musicien prétendu sourd surnommé le ‘’Beethoven contemporain’’. Son proche collaborateur a révélé devant les caméras de tout le pays qu’il était l’auteur de sa musique Pendant près de 18 ans. Samuragochi, le ‘’fake’’génie du classique avait toujours prétendu être l’auteur de ces tubes. Pourtant c’est un professeur d’université M. Niigaki et ami de longue date qui travaillait dans l’ombre. Quand l’un devient la risée du Japon, moqué et caricaturé sur des plateau1471158901x de télévision, le second devient soudainement un héros national. Avec Fake, le journaliste Mori Tatsuya décide de rendre visite à Samuragochi et sa femme Kaori chez eux seulement quelques mois après les révélations. Face à un homme abattu et en pleine dépression, le réalisateur essaye de mieux comprendre les raisons de ce mensonge tout en dénonçant l’acharnement médiatique dont l’homme est devenu la victime. Samuragochi a sa propre vérité nuancée mais mérite t-il un tel traitement ? Doit -on croire aveuglement les médias ? Pour quelles raisons son acolyte décide-t-il de s’exprimer ? C’est cela que le documentaire met en avant. Fake est un objet journalistique pas artistique. Aucun effets particuliers. Les images sont brutes, on pourrait se croire dans un épisode de la célèbre série de documentaires ‘’Strip Tease’’. Retrouver ce type de film au Busan Festival est étrange au vu du caractère peu stylisé du film. Et puis d’un point de vue journalistique, je trouve dommage que Mori Tatsuya prend le parti pris de cet artiste déchu en mélangeant les rôles entre celui d’ami, de fan et de reporter. Un documentaire sans grand intérêt hormis pour les fans de ce menteur.14711589010
Enfin, pour ma soirée je suis allé voir un vrai film. Artistique, émouvant et puissant, The Donor, film chinois de Zang Qiwu. Son film décrit un tabou qui ronge la société de l’empire du milieu celui des dons d’organes contre argent donnant. Un tabou dénoncé car il montre la fracture qui existe entre les riches et les pauvres et comment les relations humaines sont perverties. Les riches pensent que les pauvres sont prêts à tout pour de l’argent y compris vendre une partie d’eux-mêmes.

Puis pour finir, pensée à tout mes amis de Thaïlande qui ont eu le regret d’apprendre la mort de leur Roi Rama IX à l’âge de 88 ans. Passionné de musique et de cinéma, il était le garant de l’unité du pays. En espérant que les jours à venir ne seront pas le début d’une plus grande catastrophe.

Voilà pour ce soir, je vous retrouve exceptionnellement Samedi car demain soir je participe à la nuit du cinéma jusqu’au petit matin avec notamment The Wailing, Museum et The Girl with All the Gifts.

Bonne Nuit !

 

 

 

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