Hong Sangsoo, Kiyoshi Kurosawa, Shinji Aoyama & Tso chi Chang en compétition à Locarno

66eme éditions pour le Festival de Locarno, qui du 7 au 17 août 2013, transforme la ville du lac majeur en capitale suisse du cinéma. Bien que moins médiatique il n’en est pas moins un des plus important festival du monde et surtout dans la liste des treize « festivals compétitifs » de la  Fédération internationale des associations des producteurs de films au même titre que Cannes, Venise ou Berlin.

Comme tous les festivals celui-ci projette ses films dans des salles « classiques » mais aussi sur la Piazza Grande, lieu ouvert où 8600 personnes peuvent voir tous les jours une projection.

Cette année sur les 20 films en compétition pour le Léopard d’Or, quatre sont asiatiques et pas des moindres

  • Real de Kiyoshi Kurosawa
  • Tomogui de Shinji Aoyama
  • Shu Jia Zuo Ye de Tso chi Chang
  • U Ri Sunhi de Hong Sangsoo

Avant de présenter en détails les films, voici une interview déjà réalisé durant le festival de Hong Sangsoo disponible sur le site officiel du festival, celle-ci est en anglais : juste ici

Real de Kiyoshi Kurosawa

real

Depuis une année, Atsumi, qui a tenté de se suicider, se trouve dans le coma. A l’aide du «sensing», un nouveau traitement neurochirurgical permettant de communiquer avec les patients comateux, son ami Koichi va tenter de découvrir les raisons de son geste et de la réveiller. Malgré son appréhension, il entre dans le subconscient d’Atsumi qu’il découvre en train de dessiner des mangas à son bureau. S’apercevant de sa présence, la jeune femme lui demande de retrouver un dessin dont elle lui avait fait cadeau à l’école primaire et qui lui permettrait de reprendre confiance en ses talents de dessinatrice. Étonné, Koichi tente de lui expliquer qu’elle a essayé de se tuer et qu’elle se trouve dans le coma depuis un an, mais malgré son insistance à vouloir des réponses sur les raisons de sa tentative de suicide, Atsumi ne fait que lui répéter qu’elle a besoin de ce dessin.

Tomogui de Shinji Aoyama

tomogui

1988. Toma, dix-sept ans, vit au bord d’une rivière avec son père, impliqué dans des affaires louches, et la maîtresse de ce dernier, Kotoko. Il rend parfois visite à sa mère, Jinko, qui tient une poissonnerie. Toma est dégoûté par les activités de son père et ses abus sexuels avec Kotoko mais réalise qu’il lui ressemble, bien malgré lui, sur certains points lorsqu’il commence à sortir avec Chigusa. Un jour, Toma devient subitement violent et Chigusa le quitte. Pendant ce temps, un typhon inonde la ville, ce qui permet à Kotoko, enceinte, de s’enfuir. Furieux, le père de Toma se lance à la recherche de sa maîtresse mais sa course effrénée est interrompue par sa rencontre avec Chigusa qui attend Toma dans un lieu de culte pour une réconciliation.

Shu jia zuo ye de Tso chi Chang

shujiazuoye

À la fin du semestre scolaire, Bao est envoyé à Quchi chez son grand-père veuf, car ses parents envisagent de divorcer. Déprimé et maussade, il intègre une petite école primaire où il découvre qu’une une fille de sa classe porte le même surnom que lui: «Bear». Elle habite avec son frère, sa sœur et sa grand-mère qui vit du ramassage et de la vente de déchets recyclables. Mais même si sa famille est pauvre, elle est satisfaite de la vie qu’elle mène. Bao sympathise également avec Mingchuan, un enfant indigène qui est secrètement amoureux de Bear. Ces deux amitiés égaient la vie de Bao en cette période de désarroi familial et lui permettent de reconsidérer sa vision de l’existence.

U ri Sunhi de Hong Sangsoo

urishunhi

Diplômée en cinéma, Sunhi rend visite à l’un de ses professeurs, Choi, en vue d’obtenir une lettre de recommandation lui permettant d’aller étudier aux États-Unis. Ce jour là, elle revoit deux hommes de son passé: son ex-petit ami Munsu et Jaehak, un réalisateur diplômé de la même école qu’elle. Pendant le temps qu’ils passent ensemble, Suhni reçoit leurs différents conseils sur la vie; mais les trois hommes la définissent et parlent d’elle comme s’ils ne la connaissaient pas vraiment. Ils ont curieusement tous les trois la même opinion sur elle, formulée de manière similaire, et leurs réflexions semblent de moins en moins pertinentes. Mais heureusement Sunhi obtient une excellente lettre de recommandation qui la fait espérer que tous les compliments sur le papier correspondent à la réalité.

Pour le moment aucun de ses films n’est prévu en France.

Photo illustration Piazza Grande © Festival del film Locarno