Programme du 18e Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul

Créé en 1995, le FICA est le plus ancien des festivals asiatiques d’Europe et, originalité, le seul des festivals asiatiques européens à s’intéresser à l’Asie dans sa totalité géographique,  du Proche à l’Extrême -Orient.
Lors de sa dernière édition, en 2011, il a attiré près de 30 000 spectateurs le plaçant à la première place des Rendez-vous du cinéma d’auteur asiatique d’Europe.


Pour cette 18ème édition du FICA – Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul qui se déroulera du 14 au 21 février 2012, 90 films seront proposés au public dont un maximum de films inédits ou rares conformément à la vocation artistique du festival d’être un vrai festival de recherche et de défense du patrimoine cinématographique.
Présenter 90 films par édition est la bonne mesure d’un festival qui privilégie la qualité.

Le film d’ouverture sera I Wish de Kore-eda Hirokazu présenté en première française, et en présence du réalisateur à qui sera remis un Cyclo d’or d’honneur pour l’ensemble de son œuvre (au cinéma partout en France à partir du 11 avril 2012)
Le film de clôture sera Apart Together de Wang Quan’An, présenté en avant première.

Compétition longs métrages de fiction inédits en France :

Corée : Dance Town de Jeon Kyu-hwan – première française
Indonésie : Khalifah de Nurman Hakim – première européenne
Iran : Final Whistle de Niki Karimi – première européenne
Kazakhstan : Sunny Days de Nariman Turebayev  – première française
Philippines : Nino de Loy Arcenas  – première française
Sri Lanka : August Drizzle d’Aruna Jayawardana – première européenne
Taiwan : Return Ticket de Teng Yung Shin – première européenne
Turquie : Le Futur dure longtemps d’Özcan Alper – première française

Documentaires – Compétition :

Ils traitent de sujets divers et universels comme l’Amour, l’école, la création artistique, l’exil, le combat pour la démocratie, la production, la mode, la protection de la nature. Ces films  invitent à un voyage transcontinental. Ils sont une photographie du monde tel qu’il est, à un moment donné. Ils permettent aux spectateurs de faire le point et de se repérer dans ce monde en perpétuelle mutation.

Birmanie/Danemark : Aung San Suu-Kyi, Lady of no Fear de Anne Gyrithe Bonne – inédit
Chine : Heavy Metal  de Huaqing Jin – première française
Inde : Shantiniketan de Joy et Marie Banerjee – inédit
Iran : Parvaz, L’envol  de Reza de Ali Badri – inédit
Kazakhstan/France : Les Origines de la pomme de Catherine Peix – inédit
Népal /France : A l’Ecole des bambous de Jean-Pierre Devorsine  – inédit
Taiwan : My Fancy High Heels de Ho Chao-ti – première française
Vietnam/France : Le Marché de l’amour de Philippe Rostan  – inédit

Hors compétition : France : Un WIP avec Jocelyne Saab

Ce documentaire « Un WIP avec Jocelyne » (Work in progress avec Jocelyne Saab) est né de la volonté d’un professeur de Lettres, Pascal Truchet, et de la rencontre entre une classe de seconde du lycée Edouard Belin de Vesoul et de la réalisatrice libanaise Jocelyne Saab et bien sûr avec la collaboration du FICA.

Hommage à Kore Eda Hirokazu  l’intégrale, en sa présence.

2012 sera l’année des 50 ans du réalisateur japonais Kore-eda Hirokazu. Pour fêter cet anniversaire le FICA souhaite rendre hommage à ce cinéaste dont l’œuvre est tout en sensibilité.
Le réalisateur japonais Kore-eda Hirokazu, primé à Cannes, Venise, … recevra un Cyclo d’or d’Honneur pour l’ensemble de son œuvre dont l’intégrale sera présentée.

Un lien unit le FICA et ce cinéaste, celui d’une naissance, l’année 1995, date de naissance de la première édition du FICA et date du premier long métrage de fiction de Kore-eda, Maborosi, qui reçoit le prix Osella d’or au Festival de Venise. Ce film traite du pourquoi du suicide d’un être cher. Son second long métrage est l’étonnant Après la vie (1998), sorte de poème filmique sur le passé et la mort. Son troisième film, Distance (2001), présenté en compétition à Cannes, s’attache à décrire la vie d’un groupe d’adolescents après la disparition de proches victimes du massacre collectif d’une secte. Son quatrième film, Nobody knows (2004), inspiré d’un fait divers, analyse avec finesse et tendresse le quotidien d’enfants d’une même fratrie abandonnés brutalement par leurs parents. La qualité du jeu d’acteur de l’aîné des enfants livrés à eux-mêmes vaut à celui-ci, âgé de 14 ans, le prix d’interprétation masculine au festival de Cannes.
Viennent ensuite Hana (2006), film dit « en costume » suivant l’itinéraire d’un samouraï, Still Walking (2008) traitant le problème du deuil d’un enfant dans une famille japonaise et Air Doll (2009) en sélection à Cannes dans la section Un certain regard met en scène, sur le mode fantastique, une poupée gonflable qui prend vie, objet d’une réflexion sur qu’est-ce qu’être vivant. Son dernier opus, I Wish (2011), sur le thème du rapprochement des familles grâce au train à très grande vitesse sera présenté en première française lors de l’ouverture au 18ème Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul, le mardi 14 février 2012.

1991 : However – inédit
1991 : Lessons from a Calf – inédit
1992 : I Wanted to be Japanese – inédit
1994 : August Without Him – inédit
1995 : Maborosi
1996 : Without Memory – inédit
1998 : After Life
2001 : Distance
2003 : Nobody Knows
2006 : Hana – inédit
2008 : Still Walking
2009 : Air Doll
2010 : The Days After – inédit
2011 : I Wish – première française

Regard sur le cinéma du Kazakhstan : 1938 – 2011
Le FICA présentera 20 films clés de l’histoire du cinéma kazakh de 1938 à aujourd’hui.

1938 : Amangeldy de Moisy Levin – inédit
1945 : Les Chants d’Abai de Grigori Rochal – inédit
1963 : On m’appelle Koja d’Abdulla Karsakbaiev – inédit
1963 : L’épopée d’une mère d’Alexandre Karpov – inédit
1966 : La Terre des pères de Chaken Aïmanov – inédit
1966 : Matinée agitée d’Abdulla Karsakbaiev  – inédit
1970 : La Fin de l’Ataman de Chaken Aïmanov – inédit
1970 : La Jeune fille de soie de Sultan Khodzhikov  –  inédit
1988 : Le Balcon de Kalykbek Salykov – inédit
1988 : L’aiguille de Rachid Nugmanov – inédit
1989 : Terminus de Serik Aprymov – inédit
1989 : Ma vie sur le bicorne d’Ermek Shinarbaiev
1989 : Effleurement d’Amanzhol Aituarov – inédit
1991 : La Chute d’Otrar de Ardak Amirkoulov – inédit
1994 : La Biographie d’un jeune accordéoniste de Satybaldy Narymbetov
2003 : Shizo de Guka Omarova
2004 : L’ïle de la Renaissance de Rustem Abdrachev  – inédit
2007 : Chouga de Darejan Omirbaev
2008 : Lettres à un ange d’Ermek Shinarbaiev – inédit
2011 : Sunny Days de Nariman Turebaiev – première française

Francophonie d’Asie : Tran Anh Hung

Depuis quatre ans le FICA a officialisé son soutien aux cinémas d’Asie des cinq pays francophones (Arménie, Cambodge, Laos, Liban, Vietnam) de ce plus vaste des cinq continents qu’est l’Asie géographique qui va de l’Oural au Pacifique, en créant une section spécifique « Francophonie d’Asie ».
Ainsi chaque année l’accent est mis sur un aspect spécifique de la cinématographie de l’un de ces cinq pays francophones d’Asie, du Proche ou de l’Extrême Orient.
L’œuvre cinématographique du réalisateur franco-vietnamien, Tran Anh Hung, illustre parfaitement cette francophonie d’Asie. Il est en outre un cinéaste éprouvé par les brûlures de l’Histoire.

Tran Anh Hung est né au Vietnam en 1962 et est réfugié en France depuis 1975. Il a fait des études d’opérateur à l’École Louis-Lumière en 1987 où il a réalisé un premier court métrage comme film de fin d’études. Il est marié avec l’actrice Tran Nu Yen khé. Celle-ci a été membre du jury lors du 9ème FICA de Vesoul en 2003.
L’Odeur de la papaye verte, son tout premier long métrage est le portrait visuellement soigné d’une jeune fille déplacée du foyer familial depuis son plus jeune âge pour être mise au service d’une maison aristocratique ruinée. Le film est intégralement tourné en studio, en France à Paris. L’action est pourtant censée se dérouler au Viêtnam et le film compte plusieurs scènes d’extérieur. Il vaut à son réalisateur la Caméra d’or du Festival de Cannes 1993 et le César de la meilleure première œuvre en 1994.
Cyclo, polar très stylisé situé dans les rues d’Hô-Chi-Minh-Ville lui permet de remporter le Lion d’or de la Mostra de Venise en 1995. Il devient ainsi l’un des plus jeunes cinéastes à obtenir cette distinction.
À la verticale de l’été, présenté à Cannes dans la section Un certain regard en 2000, constitue le dernier volet de la trilogie vietnamienne du réalisateur.
Son quatrième long-métrage, Je viens avec la pluie, est un thriller entre Orient et Occident.
Son dernier opus, La Ballade de l’impossible, adaptation cinématographique du roman de l’écrivain japonais Haruki Murakami, lui vaut de recevoir le prix FIPRESCI au 30ème Festival International du Film d’Istanbul en avril 2011.

1992 : L’Odeur de la papaye verte
1995 : Cyclo
2000 : A la verticale de l’été
2011 : La Ballade de l’Impossible

Tarifs :
Tarif normal : 7 €,
Tarif réduit : 5 € (Associations cinéphiles, Carte Cézam, demandeurs d’emploi, adhérents MGEN)
Moins de 26 ans : 2 € 50 – Carte cinq films : 25 € – Passeport pour  tous les films : 65 €

Billetterie :
Passeports et cartes cinq films en vente, dès le 3 janvier 2011, à l’Office de Tourisme du Pays de Vesoul : 2, rue Gevrey – BP : 90117 – 70002 Vesoul cedex – Tel : 03 84 97 10 85
Durant le festival auprès de l’équipe d’accueil du FICA dans le hall du cinéma Majestic-Espace des Lumières. Il est possible de réserver sa place à l’accueil du festival jusqu’à 48h à l’avance pour les détenteurs de passeport et de cartes cinq films.

Site internet du Festival : www.cinemas-asie.com