Critique : Beck de Tsutsumi Yukihiko

Déjà adapté en version anime, le célèbre manga de Harold Sakuishi (qui a depuis fait 7 Shakespear), Beck (ベック), débarque maintenant en film. Réalisé par Tsutsumi Yukihiko, cette adaptation essai de retranscrire les 34 volumes de la série originale durant les 2h20 que dure le film.

Petit refresh de mémoire pour ceux qui n’ont ni vu l’anime, ni lu le manga :

Tanaka Yukio, alias Koyuki, est un lycéen banal, sans amis, et maltraité par les jeunes de son lycée. Un jour, alors qu’il rentre chez lui, il aperçoit trois Américains maltraiter un chien à l’allure singulière. Rassemblant son courage, il court au secours de ce pauvre animal. Mais il perd vite son assurance lorsque l’un d’eux commence à le frapper. Soudain, un homme étrange apparaît et sort un pistolet, il se dit être le propriétaire de l’étrange animal portant le nom de Beck…

Autant le dire tout de suite, si vous n’aimez pas le rock ce film n’est pas vraiment fait pour vous. Fan de la série originale j’attendais avec un peu d’apprencion cette nouvelle adaptation. En effet, il n’est jamais évident d’adapté en Live une œuvre importante, preuve en est l’adaptation de Space Battleship Yamato qui est plus que bancale (bien que je ne compare en rien les 2 mangas aux dimensions et à la portée non comparable). C’est donc avec une pointe de doute que j’ai appuyer sur la touche lecture de mon lecteur DVD.

Première difficulté pour le réalisateur, trouver un acteur à la hauteur du personnage principal et surtout de sa voix. En effet, même si je vous gache un peu la surprise, Koyuki notre héro chante exceptionnelement bien, tellement bien que le temps s’arrête presque (un peu comme quand on mange un JA-Pan d’Azuma Kazuma ^^). C’est donc vers Takeru Sato, que celui ci s’est tourné. Pas vraiment un inconnus si vous êtes adepte de JDrama et des Kamen Rider (il est aussi au casting de Rurouni Kenshin, prévu en 2012), celui ci est sans doute un très bon acteur mais pas vraiment un chanteur confirmé, du coup c’est un choix assez étrange de la part du réalisateur.

Pour le reste du casting là aussi nous avons du sérieux : Hiro Mizushima (Lovely Complex) dans le rôle de Ryusuke Minami, Kenta Kiritani (Crows: Episode 0) dans le rôle de emblématique Chiba, la belle Shiori Kutsuna (Chonmage Purin) dans celui de Maho Minami, Osamu Mukai dans le rôle de Taira et Aoi Nakamura dans celui de Saku. Tout pour faire un bon film donc.

Mais ce qui est important dans une adaptation en plus du casting c’est justement la partie de l’histoire que le film veut nous raconter. Pas vraiment obliger d’adapter les 34 volumes, le réalisateur s’est tout de même donné la possibilité de ne pas faire de suite puisqu’il a tout simplement fait un copier coller du manga ou presque, un peu comme ci le manga était le storyboard de son adaptation Live. Il faut dire qu’avec 2h20, celui ci avait le temps de raconter toute l’histoire.Du coup, aucun risque de dérapage de ce coté, puisque le film retranscris fidèlement l’histoire originale (j’ai lu le manga il y’a longtemps, mais cela me semble fidele)

Du coup avec un casting crédible et une adaptation fidèle au manga, le film s’en sort très bien, un peu long parfois, le réalisateur arrive tout de même à mettre une pointe de rock quand il faut pour casser les moments un peu trop calme et redonne un beau dynamisme au film. Sans vouloir trop dévoiler l’interprétation de l’acteur principal, le choix du réalisateur est assez gonflé. En effet celui ci réserve une sacrée surprise quand Koyuki chante…là clairement deux avis, pas vraiment opposé : Soit le réalisateur se fout de notre gueule, soit son idée est tout simplement géniale, le paradis musicale étant très compliqué à atteindre et surtout à retranscrire. Si mon premier avis se tournait plus vers le foutage de gueule, avec un peu de réflexion je trouve son idée plutôt poétique et pas si stupide que ça…A vous de vous faire votre avis !