Critique : Space Battleship Yamato de Takashi Yamazaki

Il n’est jamais simple d’adapter en Live une œuvre tiré d’un mangas, encore moins quand celle ci porte la griffe de Leiji Matsumoto (Albator, Galaxy Express 999) et Yoshinobu Nishizaki, autant dire que le réalisateur à intérêt à faire gaffe où il va, sous peine de s’attirer les foudres des fans.

Sans peur et avec un budget confortable pour une production japonaise (22 millions de $), c’est la mission qu’a essayé de relever Takashi Yamazaki, déjà connu pour Returner (2002) et surtout qu’on attend au tournant pour « Always San-Chome no Yuhi ’64 » qui sera disponible en 2012 et qui est la suite du très bon « Always San-Chome no Yuhi ».

2199. La galaxie a sombré dans la plus impitoyable des guerres. Les radiations ont rendu la terre inhabitable, et il n’y aura bientôt plus de refuge possible pour l’espèce humaine. Un seul vaisseau peut retrouver la machine de décontamination qui sauverait la Terre d’une extinction inévitable. Le vaisseau spatial Yamato est le dernier espoir pour retrouver une machine de décontamination qui pourrait sauver la Terre du triste sort qui l’attend…

A la vue des premières images et quand on regarde le casting (Takuya Kimura, Meisa Kuroki et surtout le très grand Tsutomu Yamazaki) on se dit qu’on va passer un très bon moment. Dès que le film commence on sait tout de suite que le budget n’est pas aller directement dans le salaire du casting, avec des décors digne des plus grands films du genre on se croirait vraiment en 2199, pareil pour les premiers coups de missile laser, la grande classe. Juste pour nous le temps de nous dire qu’il faut arrêter de déconner avec la planète et on se retrouve à suivre Susumu Kodai qui après avoir vu une capsule extra terrestre atterrir juste devant lui (lui explosant au passage à la tronche) se voit embarquer sur le Yamato afin de découvrir le fameux décontaminateur (voir le synopsis) et au passage rencontrer l’homme qui pour lui est responsable de la mort de son frère il y’a très peu de temps.

On comprend très vite que Kodai est comme son frère : sans peur et sans reproche et surtout sans grand jeux d’acteur…c’est d’ailleurs le principal problème du film : Le jeu des acteurs. On ne sait pas trop qui de Takuya Kimura (dans le rôle de Kodai) ou Meisa Kuroki (Yuki Mori), est le plus mauvais. Tous les deux ne sont pourtant pas des débutants et Meisa Kuroki est aussi peu crédible dans le film qu’elle est belle, c’est pour dire, même Tsutomu Yamazaki arrive à être tout juste passable, un vrai drame.

Il faut dire que ce n’est pas simple pour eux, entre prendre 1minutes 30 de réflexion avant de passer à l’action ou 10 minutes…pas grande différences si ce n’est l’ennui que vous allez éprouvez…à croire que dans le feu de l’action tu as le temps de te dire… »hum, tiens, mouais, je vais voir, tu as raison, pourquoi pas… ». Autre éléments importants, ils vont tous sauver l’humanité, du coup ils sont tous prêt à vouloir se faire défoncer à grand coup de laser pour faire les héros, un peu comme le réalisateur, sans peur, ils vont tous droit vers la mort, bah oui c’est ça les héros de nos jours. Même Kodai qui était à l’origine venu pour rencontrer l’homme qui a fait tuer son frère oubli très rapidement son désir de vengeance pour faire lui aussi le héros.

Le film avait tout pour être une nouvelle référence du genre, un budget confortable, un résultats graphiques parfait, un casting alléchant…je ne sais pas si c’est la faute du réalisateur ou du script…mais c’est bien dommage de ne pas avoir réussi totalement cette adaptation.

La note : 5,5/10

Le film est disponible en DVD et Blu-Ray à partir du 03 août 2011.