Critique : Zatôichi The Last de Junji Sakamoto

Après un trailer réussi, on pouvait s’attendre a un nouvel épisode du masseur aveugle réussi, hélas et comme c’est souvent le cas le film ne rend pas justice à la bande annonce.

Le problème avec Zatoichi, et cela pour tout le monde, est un peu le même problème qu’avec les 3 mousquetaires on touche ici au mythe ! Immortalisé par le grand Shintaro Katsu dans 26 films de 1962 à 1989 (avec une pause entre 1973 et 1989) puis a la télé pour 4 saisons et 100 épisodes , il est toujours très compliqué de passer après ce monument du Japon, tiré du roman de Kan Shimozawa.

Jusqu’ici 3 essais ont été fait : Takeshi Kitano en 2007 (le plus réussi depuis), Sori Fumihiko avec « Ichi » en 2008 (version Zatoichi au féminin) puis le dernier en 2010 : The Last.

On se retrouve donc ici devant un film qui serait apparemment le dernier, le réalisateur Sakamoto Junji se fait plaisir, décors impeccables, costumes à la hauteur du mythe et un paquet d’acteur plutôt crédible.

Même l’histoire qui n’est pas des plus originale annonce de beau combat : A la suite d’un règlement de comptes qui a mal tourné, la femme de Zatôichi est assassinée. Anéantie par la douleur ce dernier fuit et va se retrouver dans un petit village de pêcheur, il essai de retrouver une vie normal. De violent Yakuza débarque dans le village et vont obliger Ichi à dégainer son sabre.

Une fois le film visionné on se rend compte que celui n’a qu’un problème : Katori Shingo, membre du groupe SMAP, présentateur en son temps de l’émission de SMAP x SMAP (je crois que l’émission a changé de nom autrement maintenant) mais pas forcement acteur. Peut-etre que le costume de Zatoichi est trop grand pour lui mais Katori Shingo est aussi crédible dans le rôle que Ayase Haruka est belle (elle joue le rôle principale dans le film ICHI)…c’est pour dire.

Alors que le film avait de très bon arguments il est complétement plombé par son acteur principal…sans aucun charisme, il n’inspire aucune crainte, n’a aucun style et surtout aucune classe. De plus et même si j’en conviens qu’il doit être très compliqué de jouer un aveugle il n’est pas du tout crédible même quand il ne fait rien, un vrai naufrage.

C’est vraiment dommage car la réalisation est réussi (avec parfois quelques effets un peu nul), l’ambiance est bien présente et on se croirait vraiment à l’époque du film, une vraie réussite si on éclipse la « performance » de Katori Shingo qui ne mérite absolument pas le rôle.

Pour info et si vous voulez voir Katori Shingo il sera en 2011 dans l’adaptation Live de Kochikame, au cinéma le 6 aout au japon.

La note Ciné-Asie: 5/10

La note des internautes :