Critique : Ocean Heaven de Xiao-Lu Xue

Synopsis:

L’histoire d’amour inlassable d’un père pour son fils autiste.

Un père malade en phase terminale tente d’enseigner à son fils autiste les compétences de vie nécessaires à sa survie avant qu’il ne décède.

Dans ce film on suit la vie de deux êtres humains handicapé l’un par la maladie (le cancer) l’autre par l’autisme. On découvre d’abord un père « au bout du rouleau » élevant seul son fils autiste, cherchant désespérément un moyen de lui trouver un « foyer » pouvant prendre le « relai » après sa mort. Dafu quand à lui vie dans son monde, se reposant sur son père, paisiblement sans bousculer ses habitudes. Dans la deuxième partie du film, Jet Li se résigne à installer son fils dans une école étant donné que celui-ci ne si complaise pas, et décide donc de l’apprendre à se débrouiller seul.
Il met donc en place plusieurs méthode reconnu dans l’éducation d’un autiste. Le réalisateur met également en avant tous les problèmes que les parents d’autistes peuvent malheureusement rencontrer lors de l’éducation de ces enfants perdu dans leur monde.

Dès les premières minutes du film on se rend compte que le réalisateur Xiao Lu Xue, dont « Ocean Heaven » est sa première réalisation, connait son sujet (l’autisme) sur le bout des doigts. En effet on retrouve plusieurs méthodes utilisées dans les centres spécialisés pour l’éducation des autistes comme la méthode « TEACCH » ou encore le contact avec les animaux ( souvent les chiens ou les dauphins sont utilisés) ici avec les dauphins.

Ce film est tout simplement bouleversant. Jet Li joue le rôle d’un père abattu par la maladie qui élève seul son fils autiste Dafu joué par Wen Zhang peu connu du grand écran mais qui joue admirablement bien. Jet Li, habitué aux films d’arts martiaux aux chorégraphies souvent spectaculaires, renoue
avec le cinéma chinois, dans un rôle dépourvu de scènes d’actions, jouant la carte de l’émotion et ça marche. Passant de la tristesse à la tendresse, Jet nous montre à quel point il sait nous émouvoir. Son rôle est en constante évolution, d’abord abattu, on retrouve très vite la combativité, d’une autre ampleur, que Jet nous avez habitué. Son duo d’avec Wen Zhang est « fusionnel » et on oublie vite qu’ils ne sont que de simple acteurs.

D’autre part Wen Zhang joue son rôle d’autiste à la perfection, reprenant toutes les « mimiques » d’autiste, on s’attache rapidement à ce jeune garçon qui nous emmène dans son monde. Ne pouvant en aucun cas être séparé de son père, Wen Zhang nous montre l’univers de ces autistes et leur façon de nous donner leurs émotions par le biais de sourires, de cri, d’attitude. S’épanouissant dans le milieu aquatique où l’on oublierait même son handicape, attiré par une jongleuse lui donnant le même regard qu’à son père, on se surprend à « lire » dans les yeux de Dafu.

Pour finir ce film est également un hommage aux parents d’enfant « handicapés » essayant par tous les moyens de les éduquer de la meilleur façon qu’elle soit.

Info complémentaire:

L’acteur Wen Zhang a reçu pour ce film un Media Shanghai Awards du Meilleur acteur en 2010.

Etant également le frère d’une merveilleuse grande soeur autiste répondant au doux prénom d’Ingrid, je retrouve vraiment cette univers ainsi que tous les bons moments que l’on peut vivre auprès de ces personnes mais également les soucis que l’on peut rencontrer. Je lui dédie donc ce film.

Note: 8/10

La note des internautes :